On sera finalement restes 3 nuits a Little St Lawrence, le temps de laisser passer un fort coup de vent d'Est qui nous aura bien secoue (et mouille!) dans la nuit de samedi a dimanche... il faisait vraiment meilleur etre a l'ancre dans ces conditions!
Depart hier midi de notre petit mouillage bien protege et sous le soleil s'il-vous-plait! Le vent, un peu mou au debut, forcit dans l'apres-midi et on se retrouve rapidement a naviguer a 6-7 noeuds dans une vingtaine de noeuds d'un bon vent portant. Ca fait bien plaisir de sentir l'Olonnois tout content, naviguer de nouveau sous voiles! La mer devient vite formee et il faut rester a la barre pour soulager le pilote - et nos bagues de safran qui commencent deja a reprendre du jeu. En fin d'apres-midi, le vent est monte a 25 noeuds et on commence a se demander si c'est bien raisonnable de passer le Cap Race (pointe Sud-Est de Terre-Neuve) dans ces conditions. Le coin est en effet tristement repute pour ses conditions difficiles lorsque le vent s'oppose au courant sur les hauts-fonds qui bordent la terre. On retourne la question dans tous les sens mais impossible de trouver un mouillage qui soit bien abrite de ce fort vent de SE et dans lequel on puisse entrer de nuit. Qu'a cela ne tienne, ce n'est pas un peu de mer qui nous faire peur, on decide de continuer!
Les dieux de la meteo avaient decide qu'ils ne seraient pas avec nous pour cette navigation et par cette nuit sans lune, un brouillard dense se leve avec la tombee du jour; il fait tres noir et on ne voit meme pas la cote qu'on longe pourtant a moins de 2 milles. La derniere carte des glaces consultee (ce qui date quand meme de notre depart de St Pierre) indique la presence d'icebergs derivants au large du Cap Race; la prudence s'impose donc, et surtout l'utilisation de notre fidele compagnon, Omar le radar! On passera finalement la nuit a la barre, bien emmitoufles dans moultes polaires et pulls en laine, il faut dire qu'il fait tout juste 5 degres dans le cockpit et le taux d'humidite avoisine probablement les 200% (si tant est que ce soit possible!).
Quand Thomas se leve a 3h du matin, on empanne pour arrondir le cap. Le vent a bien baisse et on decide de s'appuyer au moteur pour passer la mer haute et tres courte, caracteristique des phenomenes de vent contre courant. C'est finalement un peu secoues, mais sans plus de difficulte qu'on passe double le cap en fin de nuit, une bonne chose de faite!
Quand je prend mon quart a 6h, je trouve un Thomas frigorifie mais souriant; le jour se leve, la brume diminue rapidement et le soleil apparait, une belle facon m'acceuillir apres ces 2 petites heures de sommeil, toujours trop courtes. Maintenant que la mer est bien calmee, je laisse Maverick faire son travail et je profite de la serenite de ce debut de journee pour monter lire dans cockpit (bien emmitouflee quand meme!). Quand quelques minutes plus tard je leve le nez de mon bouquin pour verifier la route, j'apercois un jet de baleine. Chouette, de la visite! C'est finalement un veritable ballet que me feront ces mastodondes, a quelques dizaines de metres seulement du bateau. Et vas-y que je te montre la queue, le dos, la nageoire dorsale, la tete meme, et puis un petit jet par-ci par-la, avant de me dire longuement au revoir de leur nageoire caudale, comme je les laisse dans le sillage, impressionnant! En quelques minutes, toute la fatigue cumulee de la nuit a la barre et le stress de la veille dans le brouillard est oublie, quel beau moment!!
Depart hier midi de notre petit mouillage bien protege et sous le soleil s'il-vous-plait! Le vent, un peu mou au debut, forcit dans l'apres-midi et on se retrouve rapidement a naviguer a 6-7 noeuds dans une vingtaine de noeuds d'un bon vent portant. Ca fait bien plaisir de sentir l'Olonnois tout content, naviguer de nouveau sous voiles! La mer devient vite formee et il faut rester a la barre pour soulager le pilote - et nos bagues de safran qui commencent deja a reprendre du jeu. En fin d'apres-midi, le vent est monte a 25 noeuds et on commence a se demander si c'est bien raisonnable de passer le Cap Race (pointe Sud-Est de Terre-Neuve) dans ces conditions. Le coin est en effet tristement repute pour ses conditions difficiles lorsque le vent s'oppose au courant sur les hauts-fonds qui bordent la terre. On retourne la question dans tous les sens mais impossible de trouver un mouillage qui soit bien abrite de ce fort vent de SE et dans lequel on puisse entrer de nuit. Qu'a cela ne tienne, ce n'est pas un peu de mer qui nous faire peur, on decide de continuer!
Les dieux de la meteo avaient decide qu'ils ne seraient pas avec nous pour cette navigation et par cette nuit sans lune, un brouillard dense se leve avec la tombee du jour; il fait tres noir et on ne voit meme pas la cote qu'on longe pourtant a moins de 2 milles. La derniere carte des glaces consultee (ce qui date quand meme de notre depart de St Pierre) indique la presence d'icebergs derivants au large du Cap Race; la prudence s'impose donc, et surtout l'utilisation de notre fidele compagnon, Omar le radar! On passera finalement la nuit a la barre, bien emmitoufles dans moultes polaires et pulls en laine, il faut dire qu'il fait tout juste 5 degres dans le cockpit et le taux d'humidite avoisine probablement les 200% (si tant est que ce soit possible!).
Quand Thomas se leve a 3h du matin, on empanne pour arrondir le cap. Le vent a bien baisse et on decide de s'appuyer au moteur pour passer la mer haute et tres courte, caracteristique des phenomenes de vent contre courant. C'est finalement un peu secoues, mais sans plus de difficulte qu'on passe double le cap en fin de nuit, une bonne chose de faite!
Quand je prend mon quart a 6h, je trouve un Thomas frigorifie mais souriant; le jour se leve, la brume diminue rapidement et le soleil apparait, une belle facon m'acceuillir apres ces 2 petites heures de sommeil, toujours trop courtes. Maintenant que la mer est bien calmee, je laisse Maverick faire son travail et je profite de la serenite de ce debut de journee pour monter lire dans cockpit (bien emmitouflee quand meme!). Quand quelques minutes plus tard je leve le nez de mon bouquin pour verifier la route, j'apercois un jet de baleine. Chouette, de la visite! C'est finalement un veritable ballet que me feront ces mastodondes, a quelques dizaines de metres seulement du bateau. Et vas-y que je te montre la queue, le dos, la nageoire dorsale, la tete meme, et puis un petit jet par-ci par-la, avant de me dire longuement au revoir de leur nageoire caudale, comme je les laisse dans le sillage, impressionnant! En quelques minutes, toute la fatigue cumulee de la nuit a la barre et le stress de la veille dans le brouillard est oublie, quel beau moment!!
Le salut de la baleine (nageoire caudale)! |
On est maintenant au moteur dans de tres petits airs et on lutte contre le courant du Labrador pour rejoindre le port de St John's (la capitale de Terre-Neuve) ou on devrait arriver juste avant la nuit, croisons les doigts! On s'y arretera surement quelques jours pour se reposer, faire les formalites de douane et visiter le coin; on a par exemple entendu parle d'un sentier des douaniers qui serait magnifique par une belle journee ensoleille! Affaire a suivre...
Bateau d'exploration sismique X-bow a l'entree de St John's (les specialistes apprecieront!) |
Baie de St John's |
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