Canada - Islande en photos

Sous ces latitudes, le pain monte comme jamais...

Pendant ce temps la, les drones de la NSA dauphins font les zouaves dans notre sillage

...et profitent de cette belle mer formee pour surfer!!!

D'apres la carte, on devrait etre tout pret de l'Islande, mais avec cette tidju de brume, on ne voit rien...

Ah ben voila... Terre!!!

Reykjavik dans l'etrave

On se demande comment dans un temps si gris, l'herbe peut etre si verte!

Nous sommes depuis hier matin au ponton visiteur du yacht club de Reykjavik ("Brokey"). Les deux journees ont ete consacrees a un bon nettoyage/sechage du bateau (pas encore fini), et d'une verification des organes critiques comme le greement, le gouvernail, etc... Et tout va bien, on est fier de notre bateau!

Hier soir, on s'est farci un gigantesque burger, et il va sans dire que ce fut un grand moment :-)

Bonne semaine a tous!

PS: il s'agit du 200e article sur ce blog. On espere que vous aimez toujours!!

Rencontre avec une deferlante

Jeudi 11 juillet

Apres plusieurs journees de naviation "facile" (pour ces contrees,
j'entend!), les choses se sont quelques peu corsees hier dans la
journee. Le vent est monte graduellement jusqu'a atteindre plus de 30
noeuds etablis au petit matin. Un vent fort accompagne d'abord d'une
jolie houle, puis d'une mer de plus en plus desordonnee et hachee. Les
vagues grossissent a mesure que s'etablit le coup de vent et je les
estime entre 3 et 5m.

Mais l'Olonnois navigue bien, au vent arriere, sous GV 3 ris et un bout
de genois tangonne. Notre "bete de course" fait de pointes a plus de 8
noeuds et notre vitesse moyenne depuis hier midi frole les 7 noeuds...
du jamais vu sur l'Olonnois! On bouclera ainsi 160 miles en 24h, notre
record de distance sur une journee! Malgre le vent et la mer, l'ambiance
a bord est plutot detendue et on fera meme tous les deux une bonne
nuit! A cette vitesse et avec les vagues plein arriere, les mouvements
du bateau sont souples et la carene est tres stable.

Tout va bien, donc, jusqu'a ce que je prenne mon quart ce matin. Il est
9h et le vent commence a retomber imperceptiblement. Notre vitesse ne
depasse maintenant plus les 7 noeuds, mais je me dis que je vais
attendre encore un peu avant de renvoyer de la toile. Tout a ma joie de
voir ce front enfin s'eloigner, je ne realise pas que, dans cette mer,
avoir de la vitesse - et donc etre relativement toile - est finalement
une securite. Une petite heure apres le debut de mon quart, l'Olonnois
est pris dans un grain, et toute harnachee de mon complet cire, bottes,
gants et bonnet, je sors voir comment les choses se passent. Je suis a
peine assise dans la descente, que je vois un mur d'eau foncer droit sur
nous par l'arriere. A ce moment la, on a encore une bonne vitesse et la
vague passe tranquillement sous le bateau, l'entrainant du meme coup
dans un long surf. Puis l'Olonnois perd de la vitesse comme la vague
s'eloigne et se trouve presque arrete dans le creux de la vague.

Alors que le bateau reprend peniblement de la vitesse, une vague encore
plus grosse que la premiere nous arrive dessus. J'ai juste le temps de
me dire qu'elle est tres belle est tres impressionnante cette vague
avant de comprendre qu'elle va nous deferler dessus et de recevoir des
centaines de litres d'eau sur la tete. La deferlante tape le bateau par
l'arriere et l'envoie violemment a l'abattee, je m'acroche des deux
mains aux poignees de la descente alors que le bateau est presque couche
sur l'eau et disparait literralement sous des trombes d'eau. Le tout ne
dure pas plus de quelques secondes et on se retrouve tout d'un coup,
sonne, le bateau arrete, GV et genois a contre et toutes voiles
fasseyantes, avec des centaines de litres d'eau qui balottent dans
l'interieur du bateau...

Un rapide bilan: a part la capote de rouf qui s'est partiellement
decrochee sous l'impact de l'eau et le radeau de survie qui bouge sous
le siege du barreur, tout a l'air d'etre intact. C'est alors que je vois
Thomas sortir comme une furie du carre, pieds nus, en calecons et
tee-shirt. Il me dira plus tard qu'il s'est reveille en sursaut pour
voir des centaines de litres d'eau s'engoufrer par le capot ouvert de la
descente, pendant un court instant, il a cru qu'il etait encore en train
de rever!

Le bateau relance, le pilote re-enclanche, il faut maintenant vider le
bateau et faire un bilan precis des degats. Au final, plus de peur que
de mal, on s'en sort avec le support de moteur hors-bord casse (mais
reparable) et mon petit PC rose qui etait tranquillement pose, eteint,
sur la table a carte, probablement HS. Apres rincage a l'eau douce, il
est maintenant en phase de sechage... affaire a suivre!

Il est maintenant 23h, nous nous sommes remis de nos emotions fortes, le
bateau est presque sec, le vent souffle encore a 20-25 noeuds et
l'Olonnois fonce a 6-7 noeuds vers Reikjavik.

Terre-Neuve - Islande: deuxieme moitie de transat

Lundi 9 juillet - 04h00

Il fait deja grand jour. J'ai l'impression qu'il est 10h du matin, mais
non, il est seulement 4h et je n'ai dormi que 2 petites heures depuis le
debut de la nuit, vivement que je retrouve la chaleur du duvet! Thomas
dort comme un bebe... et ronfle meme un peu! Maverick fait son travail,
l'Olonnois avance tranquillement dans 10 a 15 noeuds de vent de travers.
Cela fait maintenant plusieurs jours qu'on n'a plus vu le soleil (ni le
ciel d'ailleurs!), juste un plafond bas de nuages gris et blancs. Les
temperatures varient entre 7 et 8 degres avec un taux d'humidite,
frolant, je pense, les 200%, il fait frisquet! Et puis qui dit pas de
soleil dit pas de charge par les panneaux solaires, on fait donc tres
attention avec toutes les depenses energetiques et on n'allume que
rarement le chauffage.
Mais la navigation est quand meme bien plus facile depuis que Thomas a
repare l'alternateur, on n'hesite plus a mettre le pilote la nuit -
qu'on compense, au besoin, par quelques heures de moteur - on est moins
fatigue, on prend le temps de manger ensemble et plus chacun dans son
coin avant d'aller relayer l'autre a la barre, on se voit donc plus meme
si on se croise encore beaucoup; l'un se leve quand l'autre part dormir,
c'est la regle si on veut chacun avoir notre compte de sommeil!


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Mardi 9 juillet - 23h00

Apres une journee tranquille hier, dans la grisaille et dans la brume,
l'Olonnois taille sa route aujourd'hui, voiles en ciseaux au vent
arriere... et on a meme eu du soleil dans l'apres-midi et des
temperatures frolants les 12 degres! Nous voila presque sous les
tropiques! Je profite des conditions calmes, stables et relativement
chaudes pour "prendre une douche" dans l'apres-midi. Le retour du soleil
sera aussi fete avec un marbre chocolat-vanille pour le dinner, trop bon!!


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Mercredi 10 juillet - 04h30

L'Olonnois avance doucement mais surement sur la route de l'Islande;
plus que 600 miles, on n'a jamais ete aussi proche!
Cette nuit est tres tranquille au niveau du vent mais la mer est formee
et nous secoue pas mal. Le pilote travaille beaucoup et fait un bruit
continuel et tres irregulier dans la cabine arriere. Difficile pour moi
de dormir dans ces conditions... esperons que les choses se seront
calmees d'ici mon prochain quart de repos!


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Jeudi 11 juillet - 04h00

La journee d'hier aura ete mouvementee a bord de l'Olonnois. Le vent est
montee graduellement et on est passe de GV haute genois tangonne a GV 3
ris et un tout petit bout de genois tangonne. Le vent souffle maintenant
a pres de 30 noeuds et on devale les vagues, plein vent arriere, a plus
de 7 noeuds... qui a dit qu'il etait lent notre bateau?!
Sous reserve qu'il ait assez de vitesse - et donc assez de toile - le
bateau a un comportement tres sain dans ces vagues qui me paraissent
toujours plus grosses avec les heures qui passent. La meteo annonce une
hauteur significative de vagues de 3m, je pense qu'elles font, en effet,
entre 3 et 5m de haut; elles sont en tout cas largement plus hautes que
l'arceau et on a une petite impression de vertige a chaque fois que
l'Olonnois monte sur une vague puis la redescend en un long surf.

-15h00-
Voir post suivant: rencontre avec un deferlante.


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Vendredi 12 juillet - 23h00

Le vent aura encore souffle fort une bonne partie de la journee d'hier
puis toute la nuit et jusqu'a environ midi aujourd'hui. Et puis parce
qu'apres le coup de vent vient la petole, on a passe toutes la nuit a
chercher le vent, a a peine 4 noeuds dans une mer heureusement de plus
en plus plate.

Malgre tout, Maverick devient fou avec si peu d'appuis au vent arriere.
Pas le choix: il faut barrer. Des heures assez monotones a la barre sous
un ciel de traine, gris et bas.
Le vent est maintenant en train de remonter - j'ai pu remettre le
pilote! - et si on en croit la meteo, devrait s'etablir a un peu plus de
20 noeuds dans le courant de la nuit. Il pleut dru sur l'Olonnois, nos
vestes de quarts sont trempees et tout a l'interieur est sature
d'humidite. Heureusement nos corps se sont maintenant habitues aux 8-10
degres ambiants et on ne souffre plus du froid comme pendant les
premiers jours de cette traversee.
Ca midi, nous avons eu la visite d'une horde de dauphins; tout un
groupe, tres gros, presques noirs et avec une tete toute ronde (comme
une torpille ou un normalien) au point qu'ils nous font un peu penser a
des drones de la NSA :-) Ils sont restes avec nous une grosse demi-heure
et s'en sont donne a coeur joie a surfer dans la mer encore formee! De
quoi redonner le sourire a un equipage fatigue et morose apres des
heures a la barre dans la petole!

Il nous reste encore un peu plus de 150 miles a parcourir jusqu'a
Reikjavik, on espere arriver dans la nuit de samedi a dimanche - enfin
nuit, c'est un bien grand mot puisqu'il fait au pire un peu sombre entre
minuit et 3h du matin!


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Samedi 13 juillet - 15h00

Le vent annonce par la meteo ne sera finalement jamais venu. On est
maintenant au vent arriere, toutes voiles dehors et on essaie de faire
route dans une mer encore formee. Encore une fois, pas question de
mettre le pilote, il faut barrer. Les heures sont longues et monotones
au poste de barre, vivement qu'on arrive!


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Dimanche 14 juillet - 10h00

Ca y est, on l'a fait!! Apres 12 jours de mer, beaucoup de manoeuvres,
beaucoup de vent puis tres peu, des vagues, toujours des vagues,
quelques belles apres-midis, plusieurs visites de dauphins tres joueurs,
des litres et des litres de citronnade (eau chaude, une rondelle de
citron et un sucre) et de the, des kilo de barres de cereales et autres
snacks, des nuits pas faciles ou il faut prendre son quart dans la froid
et l'humidite, la joie de retrouver la chaleur du duvet apres 3h de
veille, des heures cumulees a enlever - puis remettre - les multiples
couches de polaire et de laine... on est maintenant amarre au ponton de
la marina de Reikjavik!!

L'arrivee fut tranquille dans une mer enfin un peu plus calme et un vent
faiblard. On a d'abord vu les premiers oiseaux de terre hier soir, des
fous de bassan, une petite sorte d'hirondelle et un nouveau type de
mouette, puis on a vu les premieres lumieres de la cote vers 21h, vers
minuit, on a commence a sentir les odeurs de la terre, vers 1h, on a
appele les garde-cotes pour prevenir de notre entree sur le territoire
Islandais et puis vers 6h ce matin, apres une superbe manoeuvre
d'approche (trop fort le capitaine!), on a coupe le moteur et on s'est
glisse, tous heureux dans nos sacs de couchage... sans mettre de reveil!
A l'heure ou j'ecris, Thomas dort toujours. Pas de plan precis pour la
journee autres que se reposer, ranger le bateau, aller manger un bon
steak au restau et prendre une douche!

Merci a tous pour votre soutient et vos petits messages - lire les mails
et commentaires sur le blog redonne toujours le sourire quand les
conditions ne sont pas facile!. Et a bientot pour plus de details sur ce
beau pays qu'est l'Islande!

Terre-Neuve - Islande - a mi-chemin!

Dimanche 7 juillet

Apres cette petite pause a la cape (qui nous aura fait reculer de 20
milles sans passer par la case depart), nous voila repartis ce matin
dans des conditions bien plus clementes.

Probleme d'alternateur resolu. Circuit de charge malencontreusement
coupe pendant que l'alternateur tournait (ah ces coupe circuits
vicieusement places dans les toilettes), ce qui probablement a donne un
choc sur la courroie et l'a cassee (elle devait etre fatiguee). Chose
surprenante, le regulateur de courant sur l'alternateur a survecu. Il a
donc juste suffi de changer de courroie. Et c'etait reparti, au grand
bonheur de l'equipage :-)

Journee gentille entre 10 et 15 noeuds de pres jusqu'au travers. Toutes
voiles dehors, et une meteo (que l'on a appris a prendre avec du recul)
favorable pour les trois prochains jours.

On notera que cela fait exactement un an que nous avons quitte le port
de Trondheim. C'etait un samedi matin. En catimini, "juste pour voir si
tout fonctionne avant le grand depart" qu'on avait dit aux copains
pendant l'apero de depart la veille. Le bateau se comporta relativement
bien et, sortis du fjord de Trondheim, nous n'avons pas fait marche
arriere. Enfin pas avant les Grenadines parce qu'il faut quand meme bien
retourner bosser vingtdiou!

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Lundi 8 juillet

Minuit, l'heure du quart qui pique. Le seul vrai quart de nuit sous ces
latitudes. Pas de chagement dans les conditions. La temperature
exterieure est d'environ 7 degres, et l'air est literalement sature
d'humidite: tout ce que l'on touche est moite, et parait donc tres
froid. On empile les couches d'habits, sans oublier la tete (bonnet a
oreilles) et les mains (mitaines ou gants de ski). Ca vous fait bien
rigoler en France, non?

Le froid nous transforme en ventre-a-pattes. Oui, pire qu'avant pour
moi... c'est possible! On passe notre temps a se bafrer et a avoir faim:
quatre vrais repas par jour, plus des grignotages (fruits, tartines,
etc...) toutes les 2-3 heures. Marie me dit que sur le Vendee Globe, les
courreurs sont a 6000 kcal par jour dans les mers du sud. Contre 2500
pour un homme dans des conditions "normales". Bon, les conditions sur
l'Olonnois sont certes plus confortables que sur un 60 pieds Open dans
le Pacifique sud, mais on doit etre a facile 4000 kcal par jour, a vue
de nez.

La journee s'est passee dans des conditions de vent leger et de mer
clemente. En revanche, on ne quitte pas la puree de pois. Brume et
nuages. Donc pour le coup, l'alternateur est le bienvenu pour recharger
nos batteries avant la nuit!

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Mardi 8 juillet

Nous en sommes a la mi-transat!! (enfin a la moitie de Canada-Islande,
ensuite il y aura encore 900 a 1000 milles jusqu'au continent). Souvenir
de la mi-transat aller. Nous avions festoye allegrement, pour nous faire
cueillir par un mechant front pendant la nuit. Promis, cette fois, y
aura une rasade de rhum pour Neptune!

Terre-Neuve - Islande - premier tiers.

Mercredi 3 juillet

Nous voila bien en route pour l'Islande.

Depart hier Mardi au matin de Bonavista. Cette ville nous aura laisse un
bon souvenir, meilleur que Las Palmas (Canaries) ou nous avions aussi
attendu le vent pendant 10 jours pour filer sur le Cap Vert.

Depart assez muscle avec un bord prevu au travers, mais qui s'est
transforme en bon plein car le courant du Labrador (NW->SE) etait en forme.

Le vent entre 25 et 30 noeuds dans la journee, est tombe dans la nuit
alors que le centre de la depression que nous visions passait juste au
Nord. Elle a laisse place a un vent de SW plein arriere de 15-20 noeuds
qui nous a permi d'avancer sur la route directe tout l'apres midi. En
deux jours, toute la garde robe y est passe, de GV 2 ris + trinquette,
jusqu'a GV haute + spi.

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Jeudi 4 juillet

Il est 00:00. Je prends mon quart. Ca picotte en quittant le duvet bien
chaud, mais je me motive en me disant que je le retrouverai dans 3
heures. Bien chauffe par Marie. Les conditions sont toujours bonnes. Une
houle nous pousse et nous progressons avec GV 2ris + genois tangonne. Un
sentiment de transat vers les Antilles, avec certes seulement 5 degres
au compteur.

Les mouettes nous tiennent compagnie jour et nuit. Assez jolies avec
leurs yeux cercles de noir (comme du khol). Le jour, elle volent en
grands cercles autour du bateau, se posent a quelque distance et nous
regardent passer. La nuit, elles perdent toute inhibition, et viennent
chahuter entre les voiles en criant. Deux ont deja heurte le pataras (le
cable qui relie la tete de mat a l'arriere du bateau), ce qui n'a pas
l'air de les effaroucher.

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Vendredi 5 juillet

Hier soir, gros coup de mou pour moi. Pas assez mange ni dormi. Ajoutez
a ca trois journees actives en manoeuvres dans les pattes, et ca donne
un Thomas en mode loque. Il aura suffit de quelques bons repas et de
bonnes heures de sommeil pour effacer ca. Ce matin, tout va mieux.

Sauf l'alternateur qui lui, a decide de prendre un week-end prolonge. On
ne charge plus que grace aux panneaux et a l'eolienne, ce qui devrait
suffire sans probleme. On va voir si c'est le regulateur de courant qui
est en cause, et si on peut monter celui qu'on a de rechange dans le bateau.

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Samedi 6 juillet

La journee d'hier fut ideale d'un point de vue de la navigation. Environ
15 noeuds de vent, et une mer qui se tassait bien. Cette nuit et ce
matin, c'est plus dur: bon plein dans 20 bons noeuds et une mer hachee.
Et surtout tres different de ce que notre meteo (d'hier) prevoit. La
moyenne journaliere entre midi hier et midi aujourd'hui s'eleve a 140
milles! On a fait un tiers du parcours.

On benit notre eolienne, qui fournit toute l'energie au pilote pour ne
pas a avoir a barrer sous la pluie. Vue la couche nuageuse, les panneaux
solaires ne fournissent que 10 petits watts, alors qu'on monte
facilement a 150W un jour ensoleille. La capote de rouf prend aussi tout
son sens sous ses latitudes. On peut laisser le panneau de descente
ouvert pour aerer la taniere, sans trop risquer de prendre une douche en
meme temps.

Dans l'apres-midi les choses se corsent. Le vent monte a 30 noeuds alors
qu'il etait annonce a 13 noeuds. Et il est pile dans le pif. La mer
devient tres mauvaise, les vagues ne sont pas grosses (2m max), mais
tres courtes. L'Olonnois plante des pieux dans chaque vague, pour une
progression marginale.

A 19hUTC on decide de se mettre a la cape le temps que les choses se
tassent. Pas la peine d'esquinter le materiel. Pour les non-inities, "se
mettre a la cape" consiste a arreter le bateau en pleine mer, barre sous
le vent et trinquette bordee au vent ("a contre"), et a se laisser
deriver. Les remous crees par le bateau le protegent des deferlantes, et
les mouvements du bateau sont assez doux. C'est donc depuis la
Cape-sur-Mer ou nous allons passer la nuit, que nous vous envoyons ces
lignes.

Les saucisses cuisent, et les marins se retapent. Tout va bien a bord!

T+M.

Message perso pour Neil: merci bien pour le routage des glaces! On est
maintenant sorti la zone critique. Le prochain glacon sera pour l'apero
a Reykjavik :-)

Message perso pour Elo: merci pour le changement d'adresse. Tu pourras
nous l'envoyer sur un mail?

Observing photogenic puffins

(puffin = macareux in French)

Happy inukshuk restorers. With Francine and Neil (from Neil's yard).

Un gateau au chocolat pour faire patienter les impatients

Lance Cove

... et impatients nous le sommes! Impatients de finalement reprendre la mer et ce rythme si special qui caracterise toutes les grandes traversees, impatients de quitter ce petit port dont nous avons fait le tour depuis bien longtemps, impatients surtout de revoir Jenn, Eric, Clarisse et Thomas, et puis impatients quand meme de retrouver l'Europe apres tous ces mois d'absence! 

Mais la meteo en aura decide autrement... Apres une semaine d'attente, on avait repere une premiere fenetre meteo possible pour un depart vers l'Islande ce matin. Malheureusement, la fenetre s'est referme. A la meteo d'hier matin, un coup de vent a pres de 30 noeuds sur les gribs s'est declare pour dimanche, quasiment a la sortie de la baie. Comme ca, a froid, juste au depart. Apres bien des arrachages de cheveux sur les fichiers meteo (qui changent parfois du tout au tout toutes les 6h) et beaucoup de questions/discussions, on a finalement decide de repousser le depart de quelques jours... on croise maintenant les doigts pour pouvoir partir en debut de semaine prochaine... affaire a suivre!
 
En attendant, on se repose, on bichonne le bateau, on se promene, je cuisine, on discute avec les locaux (toujours aussi gentils!), on va boire le the chez "Neil's yard", notre QG pour les jours de pluie, on decortique les fichiers meteo, on lit toujours beaucoup... bref, on vit au rythme tranquille d'un equipage en stand-by meteo!

Gateau au chocolat et au sarrasin

   
Ca fait maintenant plusieurs semaines que j'ai envie de partager avec vous une recette de gateau au chocolat et au sarrasin... comme quoi, ca a du bon d'avoir du temps tranquille au port! Si vous avez un petit moment ce week-end, vraiment, je recommande!
(D'apres une recette de Beatrice Peltre dans son livre "La tartine gourmande, recipes for an inspired life").

100g de bon chocolat de cuisine
100g de beurre
4 gros oeufs ou 5 petits
100g de sucre blond de canne
1 pincee de sel
1 cuillere a cafe d'extrait de vanille
35g de farine de sarrasin
30g de poudre d'amande

Prechauffer le four a 180 degres. Faire fondre le beurre avec le chocolat au bain-marie, en remuant de temps en temps, jusqu'a obtenir une consistance lisse.
Battre les oeufs avec le sucre et le sel jusqu'a ce que le melange blanchisse et double de volume. Incorporer l'extrait de vanille puis le melange de beurre et de chocolat. Ajouter finalement la farine de sarrasin et la poudre d'amande et melanger doucement.

Verser la pate dans un moule a gateau beurre et farine et cuire au four environ 30 minutes. A la sortie du four, attendre 5 minutes avant de demouler et deguster ensuite a temperature ambiante.

Bonavista

L'eclair luit et le tonnerre gronde sur Bonavista.

Après quelques jours de beau temps, dont nous avons profite pour nous balader et bricoler sur le bateau, la pluie est de retour et le pont se fait rincer abondamment.

Chose heureuse: apres nos travaux d'hier, tous nos hublots sont parfaitement étanches. Ca n'était pas arrivé depuis longtemps!

Une fenetre meteo  pour partir sur l'Islande pointe le bout de son nez. Affaire a suivre. Salut a tous!

Trinity - Bonavista

Cap Bonavista

Le depart de Trinity fut matinal. Au programme: arrondir le Cap de Bonavista oriente vers le Nord Est, pour rallier la  bourgade du meme nom, de l'autre cote.

La mer etait assez agitee au depart. La baie de Trinite s'etend sur 50 milles le long d'un axe SW-NE, et laisse au vent de SW (dominant) le loisir de fabriquer une jolie houle, qui vient s'herisser sur le haut-fond des Skerries, situe juste avant le cap.

Heureusement, une bonne brise etait la pour nous aider. Le bateau stabilise a 6-7 noeuds, quatre bords de grand largue plus tard, nous etions au niveau du cap.

Sous son vent, mer calme. Et chose surprenante:  un air doux, rechauffe par la terre, vint faire tomber les polaires, bonnets et gants! Pour la premiere fois depuis les Bahamas!

La fin de la navigation se fera au louvoyage, contre vent et courant de surface, avec des bords de "pres oceanique" a 60 degres de la route directe. Le seul defaut de notre plan de voilure se situe exactement a ce regime (louvoyage dans 20 noeuds reels), quand GV+trinquette ne nous donne pas assez de puissance, et que GV+genois entier nous en donne trop. Il faut alors fonctionner avec la trinquette et le genois partiellement enroule. Le profil, alors assez mediocre, ne nous permet pas de remonter le vent aussi pres que nous le voudrions. A chaque bateau ses defauts!

Belle lumiere sur le port de Bona Vista

Port de Bonavista

Arrivee dans le joli port de Bonavista. Pour une fois n'etions pas l'unique voilier. Des polonais, en partance pour le Groenland (des qu'ils auront trouve un prefiltre a gasoil) nous tiennent compagnie au ponton.

Bonavista a une importance historique. Ce port fut le point d'atterissage de Giovanni Caboto, Venitien qui en 1497 (aux alentours de cette periode de l'annee) fut le "premier" a mettre le pied sur le continent Nord-Americain. Certes, les vikings etaient passes par la depuis plusieurs centaines d'annes, mais c'est de lui dont on se souvient.

Comme son copain Christophe Colomb, il cherchait une route pour aller aux Indes. Sa strategie etait de passer par le Nord, car faire le tour de la terre dans les hautes latitudes est moins long que par l'Equateur. Pas bete, Giovanni!

Giovanni Caboto est connu sous le non de John Cabot, car son expedition etait soutenue par Henri VII d'Angleterre. C'est aussi lui qui donne son nom au Cabot Trail que nous avons parcouru en Nouvelle Ecosse, ainsi qu'a plein d'autres choses dont son friands les touristes :-)

Cotes Est du Cap Bonavista

Une constante de cette region, avec la beaute sauvage des paysages, est la sympathie des habitants. Alors que nous revenions d'une balade, nous voila invites a boire un cafe chez un papi qui s'ennuyait devant chez lui. Alors que nous regardions ce qui se produisait au theatre local, nous voila invites a visiter le theatre, la salle de projection, le restaurant avoisinant, etc... Pas de chichis, les gens sont directs comme en Norvege, mais moins reticents a engager la conversation avec le touriste.

La peche au cabillaud a longtemps ete l'activite economique principale de Bonavista. Sauf que l'on a tellement surpeche que les reserves de cabillaud sont maintenant anneanties. La population de Bonavista a diminue d'un tiers, et c'est vers la peche au crabe (et au touriste) que ceux qui restent s'orientent.

Bonne semaine a tous! T.
 

On a tondu les moutons, et file la laine'o!

C'est le quart d'heure housekeeping...

Comme le faisait delicatement remarquer Doudou, en un an de navigation, il est de temps en temps necessaire de s'offrir une coupe de cheveux. Marie teste les coiffeurs locaux (Cap Vert, Mawtinik, Portland), quant au capitaine, il fait confiance a la capitaine pour tailler dans la bouclette. Chose qu'elle fait tres bien, dans toutes les conditions, au mouillage comme sous genakker et pilote (si si!).

Donc aujourd'hui, on a tondu le mouton, et il faut dire que le salon de coiffure avait de la gueule.

Vue du salon

La coiffeuse en action

Bon week-end tout le monde!

Hiking Trinity's heights

Waking up in the morning. Having a coffee. Finding out that there is some blue sky out there! Let's walk up the hill!

Trinity seen from the North-West

South-West arm

Aren't those ones supposed to bloom in May??

A picture for Grand-Ma

Our playground!

Traversee de Trinity Bay

Bay de Verde head

Nous avons quitte le charmant village de Bay de Verde et arrondi la pointe du meme nom dans la matinee de Mercredi.

Le vent soufflant du Sud-Ouest, nous n'avions pas grand chose pour gonfler nos voiles derriere les falaises. Mais c'etait sans compter l'adage local qui dit "Si tu n'aimes pas le temps qu'il fait, alors attends cinq minutes". En effet, un bon 15-20 noeuds de travers accueille notre arrivee sur Trinity Bay. La formule magique alors, ca n'est ni "abracadabra", ni "hokus pokus", mais "GV1ris-trinquette-genois-en-mode-yankee". Et la, magie, on file a plus de 6 noeuds dans la houle, droit au but, et sans peine.

Le barreur fait le zouave

 A part la meteo, qui decidement s'assure de l'hydratation permanente de notre peau, Terre-Neuve est vraiment belle. Gigantesques falaises, forets, rivieres, cascades, zozieaux divers et varies. D'autant plus sauvage et decoupe que l'on progresse vers le Nord-Ouest (baies de Bonavista et Notre-Dame).

Nous attendons maintenant avec impatience de voir notre premier iceberg.

Maison solitaire a Trinity

Terre-Neuve, l'autre pays de la brume

Nous souffrons de l'affluence des plaisanciers, qui rend les manoeuvres de port difficiles

Bonne fin de semaine a tous!

Bay de Verde Harbour

Crossing Conception Bay

Western part of Bell Island

We spent the week-end in Long Pond, home of the Royal Newfoundland Yacht Club, one of the few marinas in Newfoundland. We indeed needed all a marina can offer: a diesel dock, fresh water to fill our tanks, laundry, and especially ... a good shower. It was good to see that the club was very active: the boats were getting ready for the (very short) season!

We also got to know very nice people: Caroline, working for the Canadian Research Council (a very similar job to mine in Norway actually), and Pierre who owns a coffee import company. We had fun, and we must thank them for their warm welcome. And generosity!:  l'Olonnois is now loaded with several pounds of excellent coffee. It will help for the long night watches on our way home :-)
 

Bye bye Long Pond!

Today we set sails at around noon in the direction of Bay of Verde. In other words, we went "down" (that was actually North) and crossed Conception Bay. Despite the 40knots that were blowing on Sunday, the sea was flat. The wind was just perfect, which allowed us to fly our big spinnaker for most of the way.


Important detail: for some instants, we measured a temperature of 20.7 degrees C :-)

Impressive Bell Island

Saint John's, et navigation vers Long Pond

Entree -bien gardee- du port de St John's

En regardant rapidement, St John's de Terre-Neuve a des petits airs de Stavanger en Norvege; un port en plein centre-ville remplis de "supply-boats" (bateaux de ravitaillement des platformes petrolieres) et sur le terre-plein devant les quais, de grands silos verticaux-reserves de carburant, des bateaux de survie et autres containers, des tuyaux de forage, des gens en combinaison-casque-chaussures de securite... En y regardant de plus pres, les gens ne parlent pas norvegien mais un anglais avec un lourd accent "de la campagne", disent bonjour et sourient dans la rue, et les supply-boats cotoient toute une flotille de bateaux de peche...

 

(Ca c'est pour les collegues!) Notre voisin de ponton, un des bateaux de survie de la plateforme Hibernia (ci-dessous).

Hibernia. Concue par les Francais de chez Doris Engineering, elle est capable de resiter a l'impact d'un iceberg. Capable, en theorie, car grace aux patrouilleurs qui gravitent autour de la plateforme, et tirent et poussent les gros glacons pour eviter les impacts, ca n'est jamais arrive.

Comme a Stavanger, les petites rues du centre-ville sont remplies de charmantes boutiques, de restaurants et de petits parcs sympathiques,  bref, une ville dynamique dans laquelle il fait bon se promener par un apres-midi ensoleille. Et a quelques kilometres seulement au nord de la ville, une magnifique promenade sur les hauteurs du fjord, avec vue imprenable sur l'ensemble de la ville et sur la cote aux alentours. Tres agreable sous le beau soleil de cette journee de juin!

Ballade vers Signal Hill

Le seul point noir de cette escale, le ponton flottant mis a la disposition des plaisanciers et tres expose au vent et a la houle d'Est qui rentre directement dans le fjord... Apres une mauvaise nuit ou l'Olonnois tangue et tire sur ses amarres, on a donc decide de lever le camp a l'aube jeudi dernier, a la recherche d'un meilleur mouillage pour laisser passer le coup de vent d'Est prevu pour la fin de journee. Direction donc l'une des seules marinas de la cote Est de Terre-Neuve, le Royal Newfoundland Yacht Club, situe a Long Pond dans la "Conception bay".

L'ete arrive bientot!!

Une navigation d'une quarantaine de milles plutot fraiche (entre 5 et 7 degres au thermometre) et dans des vents tres variables en direction et en force - un petit 5 nds au depart et jusqu'a 35 noeuds dans le goulet entre la cote et "Bell Island" - mais magnifique. Le plus beau: le passage du Cap St Francis au nord de la peninsule d'Avalon avec baleine et fous de Bassan; et la vue imprenable sur les rochers de Bell Island a 7 noeuds sous GV seule avec 2 ris.

C'est sous un petit crachin qu'on est entre dans le port en milieu d'apres-midi; personne a la VHF et personne sur les pontons, encore une fois on est un peu tot dans la saison :-)

L'Olonnois est maintenant paisiblement amarre au ponton de cette charmante marina et l'equipage se repose, fait des rencontres, profite de la quietude de ces journees sans stress et bricole tranquillement (sous la pluie!). Le depart est prevu pour lundi matin, juste apres le fort coup de vent de Sud-Ouest prevu pour demain dans la journee.

Bon week-end a vous tous et a bientot!

En navigation vers St John's, Terre-Neuve

On sera finalement restes 3 nuits a Little St Lawrence, le temps de laisser passer un fort coup de vent d'Est qui nous aura bien secoue (et mouille!) dans la nuit de samedi a dimanche... il faisait vraiment meilleur etre a l'ancre dans ces conditions!

Depart hier midi de notre petit mouillage bien protege et sous le soleil s'il-vous-plait! Le vent, un peu mou au debut, forcit dans l'apres-midi et on se retrouve rapidement a naviguer a 6-7 noeuds dans une vingtaine de noeuds d'un bon vent portant. Ca fait bien plaisir de sentir l'Olonnois tout content, naviguer de nouveau sous voiles! La mer devient vite formee et il faut rester a la barre pour soulager le pilote - et nos bagues de safran qui commencent deja a reprendre du jeu. En fin d'apres-midi, le vent est monte a 25 noeuds et on commence a se demander si c'est bien raisonnable de passer le Cap Race (pointe Sud-Est de Terre-Neuve) dans ces conditions. Le coin est en effet tristement repute pour ses conditions difficiles lorsque le vent s'oppose au courant sur les hauts-fonds qui bordent la terre. On retourne la question dans tous les sens mais impossible de trouver un mouillage qui soit bien abrite de ce fort vent de SE et dans lequel on puisse entrer de nuit. Qu'a cela ne tienne, ce n'est pas un peu de mer qui nous faire peur, on decide de continuer!

Les dieux de la meteo avaient decide qu'ils ne seraient pas avec nous pour cette navigation et par cette nuit sans lune, un brouillard dense se leve avec la tombee du jour; il fait tres noir et on ne voit meme pas la cote qu'on longe pourtant a moins de 2 milles. La derniere carte des glaces consultee (ce qui date quand meme de notre depart de St Pierre) indique la presence d'icebergs derivants au large du Cap Race; la prudence s'impose donc, et surtout l'utilisation de notre fidele compagnon, Omar le radar! On passera finalement la nuit a la barre, bien emmitoufles dans moultes polaires et pulls en laine, il faut dire qu'il fait tout juste 5 degres dans le cockpit et le taux d'humidite avoisine probablement les 200% (si tant est que ce soit possible!).

Quand Thomas se leve a 3h du matin, on empanne pour arrondir le cap. Le vent a bien baisse et on decide de s'appuyer au moteur pour passer la mer haute et tres courte, caracteristique des phenomenes de vent contre courant. C'est finalement un peu secoues, mais sans plus de difficulte qu'on passe double le cap en fin de nuit, une bonne chose de faite!

Quand je prend mon quart a 6h, je trouve un Thomas frigorifie mais souriant; le jour se leve, la brume diminue rapidement et le soleil apparait, une belle facon m'acceuillir apres ces 2 petites heures de sommeil, toujours trop courtes. Maintenant que la mer est bien calmee, je laisse Maverick faire son travail et je profite de la serenite de ce debut de journee pour monter lire dans cockpit (bien emmitouflee quand meme!). Quand quelques minutes plus tard je leve le nez de mon bouquin pour verifier la route, j'apercois un jet de baleine. Chouette, de la visite! C'est finalement un veritable ballet que me feront ces mastodondes, a quelques dizaines de metres seulement du bateau. Et vas-y que je te  montre la queue, le dos, la nageoire dorsale, la tete meme, et puis un petit jet par-ci par-la, avant de me dire longuement au revoir de leur nageoire caudale, comme je les laisse dans le sillage, impressionnant! En quelques minutes, toute la fatigue cumulee de la nuit a la barre et le stress de la veille dans le brouillard est oublie, quel beau moment!!

Le salut de la baleine (nageoire caudale)!

On est maintenant au moteur dans de tres petits airs et on lutte contre le courant du Labrador pour rejoindre le port de St John's (la capitale de Terre-Neuve) ou on devrait arriver juste avant la nuit, croisons les doigts! On s'y arretera surement quelques jours pour se reposer, faire les formalites de douane et visiter le coin; on a par exemple entendu parle d'un sentier des douaniers qui serait magnifique par une belle journee ensoleille! Affaire a suivre...

Bateau d'exploration sismique X-bow a l'entree de St John's (les specialistes apprecieront!)

Baie de St John's