mercredi 27 février 2013

Celtinox a Lorient, la ptite boite qui monte!

Salut tout le monde! Petit encart pub pour vous dire que Celtinox, l'atelier de Mathieu et Lea a Larmor-Plage, a maintenant un tout joli site web:

http://www.celtinox.com.

On ne va pas s'etendre sur leur professionalisme, la partie "Activite" du site montrant ce de quoi ils sont capables. Mais on voudrait insister sur le fait qu'ils sont sympas, passionnes par la voile et la course au large, et qu'ils nous ont sorti une belle epine du pied lorsque nous avions besoin de conseils apres avoir explose notre secteur de barre en depart de transat'.

Donc si vous n'etes pas loin de Lorient, et avez besoin d'une piece (on recommande les palonniers de pilote automatique!) allez leur dire bonjour de la part de l'Olonnois, et vous serez bien recus.

Voila, on clot la page de pub, et on reprend les programmes. A vous (a nous!) les Bahamas :-)

mardi 26 février 2013

Vol de nuit

La nuit est calme. La lune est pleine, et son eclat n'est attenue par
aucun nuage. L'Olonnois glisse sur l'eau a plus de 6 noeuds. La mer,
plate il y a une heure encore, s'agite un peu: une houle d'Est arrive
sur notre travers maintenant que Long Island ne nous protege plus. Mais
comme le bateau est bien toile, - grand voile 1 ris et genois entier, il
reste stable et agreable a vivre.

Un "vol de nuit" dans ces conditions c'est idyllique... et rare.

Nous avons quitte Georgetown en fin d'apres midi, avec la maree haute.
Cette escale aura fait remonter les Bahamas dans notre estime. Non pas
que la ville soit tres interessante, mais elle a son petit charme.
Stocking Island, au large de Georgetown est tres jolie aussi. Et la
quantite incroyable de bateaux au mouillage favorise les rencontres.

Justement, hier, nous revenions d'une super ballade sur la cote de
Stocking Island ouverte sur l'ocean: plage de sable blanc et fin comme
de la farine; petites "piscines" d'eau transparente crees par le
corail... Bref!, en revenant de cette magnifique ballade, nous faisons
la rencontre de Kim et Bob, un couple avec deux enfants, croisant sur un
Hallberg Rassy de 35 pieds. "C'est vous qui etes sur le bateau
norvegien? On va mettre le cap sur l'Europe, et on espere visiter la
Norvege en Aout". Sachant qu'ils sont originaires du Maine, super region
du Nord-Est des USA qui se trouve sur notre route, il semblerait que
nous ayons des choses a nous dire et des tuyaux a echanger! Les-dits
tuyaux furent echanges autour d'un bon diner, et on s'est donne
rendez-vous dans le Maine fin Avril et, a Trondheim fin Aout!

Plus generalement, c'est incroyable de penser a la quantite de
rencontres que l'on a faites (et que l'on va encore faire!) pendant ce
voyage. Autant de personnes aux origines differentes, et aux occupations
terriennes diametralement opposees. Mais ce qui relie tout ce beau petit
monde, c'est de savoir que l'autre n'est pas foncierement different :-)
Lui aussi il a choisi de parcourir des distances invraissemblables, a
12km/h certes, mais a la force de ses ptits bras et du vent. Et lui
aussi est devenu un peu plus humble quand ce jour la, la mer a decide
qu'elle ne l'aimait pas! Bref, du telescopage improbable a terre, mais
des valeurs communes et une complicite plus facile en mer. La grande
question est de savoir si ces amities liees en mer perdurent a terre, ou
si nos differences reprennent le dessus. Mais pour ca... on verra plus tard.

Nous voila en tous cas en route pour Marsh Harbour, sur l'ile d'Abacos,
au Nord des Bahamas. La meteo se degrade sacrement en fin de semaine, et
nous voudrions etre arrives dans cette zone avant ca. On profite de
notre derniere "longue" navigation dans les eaux chaudes, car la
prochaine (Marsh Harbour - New York, via le Cap Hatteras) sera surement
plus vivifiante!

Allez, bonne semaine tout le monde!
T.

dimanche 24 février 2013

Devinette

Mais quel est cet animal? :-)


samedi 23 février 2013

Pictures from Georgetown, Bahamas


Looking back

Looking forward

Looking aside

George town, Great Exuma, Bahamas

Apres une quarantaine d'heures d'une navigation tranquille, on est
arrive cette nuit dans le mouillage de George town a Great Exuma. La
navigation depuis Abrahams bay s'est faite au portant, alternant largue
et vent arriere pour contourner les iles des Plana Cays, de Crooked et
Acklins, de Rum Cay et puis finalement de Long Island. Quelques
manoeuvres donc, d'empannage, de tangonnage et de de-tangonnage du
genois, Thomas est maintenant un vrai equilibriste de la plage avant!

Comme pour toutes les iles des Bahamas, l'entree de Great Exuma est
protegee par un reef (barriere de corail) et meme plusieurs. L'avantage
est que le mouillage est tres bien protege de la houle du large, le
desavantage est que la navigation pour entrer est d'autant plus
difficile que le bateau a un fort tirant d'eau. Pour ca, l'Olonnois est
le bateau ideal. Il conserve un faible tirant d'eau meme si, la pompe
hydraulique et le verin de remontee du safran etant casses, la pelle est
maintenant bloquee en position basse. Apres l'avoir contacte le
fabriquant nous dit que cette pompe n'est plus fabriquee depuis de
nombreuses annees et qu'il n'est pas possible de la reparer... mais il
nous a envoye un joli devis pour le remplacement...

C'est vers minuit hier soir qu'on s'est presente devant la passe, les 6
"waypoints" d'entree dument enregistres sur la carte electronique. Coup
de chance, c'est presque la pleine lune et on voit bien le relief des
iles, coup de pas de chance, on a 25 noeuds de vent pile dans la face et
le petit moteur de l'Olonnois peine a nous propulser contre le clapot et
le vent. Thomas est a l'interieur, sur l'ordinateur, pour me guider
precisement sur la route a suivre. Je suis a la barre, avec les cartes
electroniques dans une main, la VHF dans l'autre (pour pouvoir
communiquer avec Thomas), un oeil sur le compas et l'autre sur les
environs pour essayer de localiser cette barriere de corail dont Thomas
me parle ou cette bouee qui devrait etre juste sur notre tribord...
C'est sur qu'entrer de jour doit etre plus facile!! Mais tout se passe
bien et apres une heure et demi d'effort, on est mouille avec une
centaine d'autres bateaux sous le vent de Stocking Island, de l'autre
cote du canal par rapport a George town. Une tisane pour se rechauffer
et une part de gateau aux pommes, et dodo, on est tous les deux claques.

Au reveil ce matin, grand soleil sur le mouillage. Ce qu'on avait
identifie hier comme une foret de mats est en effet un maillage dense de
bateaux mouilles les uns a cote des autres... ca nous change de Abrahams
bay! D'apres notre guide, beaucoup de bateaux americans et canadiens
viennent ici chercher le soleil pendant les mois les plus froids et puis
repartent au debut de l'ete. George town devient alors le point de
rendez-vous de tous ces navigateurs qui fuient le froid et la grisaille.

Pour nous l'escale sera courte, de l'eau, un plein de produits frais, un
petit coup d'internet et peut-etre une lessive... Si tout va bien, on
repartira demain ou apres-demain vers les Exuma Cays, un chapelet d'iles
qui s'etend vers le Nord-Ouest jusqu'a Eleuthera et ensuite Great Abaco
ou l'on retrouvera Neil et Julie debut mars.

On vous souhaite un tres bon week-end, bises ensoleillees!

mercredi 20 février 2013

Escale gastronomique et meteorologique a Abrahams Bay

Apres 48h d'un coup de tabac bien soutenu, le vent s'est enfin calme sur
Mayaguana et l'Olonnois a retrouve sa quietude habituelle. L'eau de
notre lagon apres avoir ete blanche d'ecume est de nouveau de ce beau
bleu turquoise et le ciel s'est un peu eclairci. Bref, il va bientot
etre possible de repartir! Demain ou apres-demain, nous mettrons le cap
vers George's town sur l'ile de Great Exuma, quelques 180 miles au
nord-ouest de notre position actuelle. En attendant, on peaufine le
planning des prochaines semaines, on lit, je cuisine un peu, on regarde
des films, j'apprend doucement le yoga, sans oublier la session de nage
palme-masque-tuba quotidienne histoire de faire quand meme marcher nos
muscles... bref, la vie tranquille d'un equipage en stand-by meteo dans
le fin fond des Bahamas!

Il faut dire que depuis 3 jours que nous sommes a Abrahams bay, je n'ai
toujours pas mis pied a terre. Le vent qui a souffle a plus de 30 noeuds
rendait tout debarquement tres humide et j'ai prefere reste bien au
chaud sur le bateau. Et puis notre guide stipulait bien qu'il n'y a
finalement pas grand chose a voir sur cette ile de ... km2 et de
seulement 260 habitants. Dans la rubrique "things to do in Mayaguana" on
peut en effet lire "finish that good book you have been meaning to
read"... ca veut tout dire :-)
Thomas, arme de sa veste de quart et d'une bonne ecope, a quand meme
debarque hier matin pour faire les formalites d'entree aux Bahamas.

On s'est aussi pris a rever, le temps d'une soiree, sur l'Alliage 53 de
nos voisins de mouillage. Depuis quelques annees, Gerard et Marie
passent l'hiver francais au soleil des Caraibes et l'ete en metropole.
Des Grenadines a Cuba, ils ont explore l'arc antillais a leur rythme et
racontent avec plaisir leurs experiences. Une soiree qui nous donne bien
des envies et des idees pour "plus tard"!

Et pour finir, je vous conseille cette recette de crackers noisette et
thym inspiree du livre "Chocolat&zucchini" de Clotilde Dusoulier, un delice!

Pour une vingtaine d'"allumettes":
120g de farine
60g de beurre bien froid decoupe en petits cubes
45 de cheddar fraichement rape (et oui, le cheddar c'est tout ce qu'on
trouve dans ces contrees :-), mais du gruyere ou mieux, du parmesan,
fera tres bien l'affaire!)
90g de noisettes grillees a sec et grossierement hachees
2 cuilleres a cafe de thym
1 cuillere a cafe de fleur de sel
1 oeuf
Un peu de lait ou un jaune d'oeuf detendu avec 2 cuilleres a soupe d'eau
pour dorer la pate

Travailler la farine avec le beurre jusqu'a obtenir une texture sablee.
Ajouter alors les noisettes, le fromage, le thym et le sel. Melanger.
Incorporer l'oeuf a la fourchette puis petrir la pate jusqu'a ce qu'elle
forme une belle boule. Envelopper de film alimentaire et reserver au
frais pour 30 minutes au moins.
Abaisser la pate sur le plan de travail farine jusqu'a obtenir un
rectangle d'environ 8cm de large et 0.5cm d'epaisseur. Dorer la pate
avec le lait ou le jaune d'oeuf. Decouper le rectangle de pate en bandes
d'environ 1cm de large. Placer les crackers sur une plaque a patisserie
et cuire 13 a 16 minutes a 180 degrees (thermostat 6) dans le four
prechauffe.

Bon appetit!

dimanche 17 février 2013

De Providenciales, Turcs et Caiques, vers Mayaguana, Bahamas.

ou "Bel exemple de navigation dans les archipels"!

Nous avons quitte Providenciales le vendredi 15 fevrier vers midi pour
arriver a Mayaguana, 50 milles plus loin, le lendemain a la meme
heure... Vous allez dire "50 milles en 24 heures... Y sont-ils alles en
marche arriere ou quoi?" ou "il faudrait vraiment qu'ils enlevent toutes
ces huitres de leur coque..."

En fait non, mais comme en Bretagne ou Normandie, la navigation dans ces
archipels doit souvent se faire par etapes, car elle est soumise a bien
d'autres contraintes que la direction et la force du vent.

Il faut tenir compte:

1) tout d'abord des marees, car on rase tellement le corail, ou plus
generalement le fond, que 50cm supplementaires sous la coque ne sont pas
superflus dans les passes.

2) ensuite de la hauteur et direction du soleil, car il est
inenvisageable d'embouquer une passe parsemee de "patates" de corail
sans pouvoir s'aider de la couleur de l'eau. Bleu: OK. Vert: peu profond
mais ca passe. Brun: attention corail! etc... Cela necessite d'avoir le
soleil bien haut dans le ciel, et derriere soi. Des lunettes de soleil a
verres polarises aident bien aussi. Parfois les nuages font des blagues,
et viennent soudainement masquer cette tache suspecte que vous aviez
reperee dix secondes plus tot :-)

3) enfin, il faut aussi tenir compte du courant, relie aux marees, rendu
plus fort (Venturi) au niveau des hauts fonds.

En prenant en compte tout ceci, nous avons quitte le banc de Caiques un
peu avant midi, de facon a avoir pouvoir lire la couleur de l'eau et
profiter de la maree haute (peu de courant et beaucoup de profondeur).
Nous avons traverse jusqu'a Mayaguana, avons passe la nuit dans un
mouillage peu protege, mais sur lequel nous pouvions arriver "aux
instruments" sans danger. Puis, le lendemain, nous nous sommes mis en
route pour nous presenter a l'entree Est d'Abrahams Bay dans les
conditions les plus favorables.

C'est ca la navigation dans les archipels! Ca change de la transat en
tous cas :-)

Le mouillage d'Abrahams Bay, sur Mayaguana, sera notre refuge pour les
prochains jours car un "coup de Nord" arrive. A l'heure ou j'ecris ces
mots, il souffle entre 20 et 25 noeuds dans le mouillage et ca n'est que
le debut. On profitera de cette etape pour faire les formalites d'entree
aux Bahamas (350 US$, ouch!), bricoler, planifier notre remontee des
Bahamas, et nous reposer un peu, car, croyez-le ou non, enchainer les
navigations, les decouvertes, et toute la logistique que demande la vie
en bateau, ca fatigue son bonhomme. Notez qu'on ne vous demande pas de
nous plaindre ;-)

Malgre son entree un peu scabreuse, le mouillage d'Abrahams Bay est le
meilleur depuis longtemps:
- Protege de toutes parts, par la terre au Nord et une barre de corail
au Sud. Consequence: le bateau ne roule ou ne tangue quasiment pas.
- Fond de sable, dans lequel l'ancre accroche bien.
- Profondeur d'environ 2-3m et eau extremement claire, ce qui donne
l'impression que nous avons mouille l'Olonnois dans une piscine
olympique. Photo sous-marine des que possible.
- Deux belles raies d'environ un metre de "diametre", et de couleur
noire nous rendent visite des notre arrivee. Majestueuses, bien
qu'incontestablement moins sympa que les grosses tortues de "Provo".
- Super cotre aluminium de 16m, francais, mouille pas loin de nous. Beau
bebe!

Bonne semaine a tous.
T.

PS: notre seul lien avec le monde pendant les jours a venir sera l'email
via l'Iridium (...@lolonnois.net).

Providenciales, Turcs et Caiques

Providenciales est l'ile majeure en termes de population, economie,
etc... des Turcs et Caiques (TC).

La baie de Sapodilla, QG de l'Olonnois, se trouve au Sud de l'Ile. Les
formalites de douane/immigration effectuees (100 US$ pour une semaine,
350US$ pour plus...allez!), nous sommes partis explorer le reste de
l'ile. Chose tres aisee, car les routes sont parcourues sans relache par
des taxis pirates (sans license) qui klaxonnent en vous voyant marcher
au bord de la route. Il semble neanmoins que cette pratique, rapide et
bon marche, soit bien toleree car nous avons partage notre dernier taxi
"pirate" avec une grosse madame en uniforme de police...

En faisant du stop, nous avons aussi rencontre Wendy, une canadienne
qui, il y a douze ans, a quitte son pays natal pour le soleil de TC.
Elle y travaille maintenant, a la Chambre du Commerce. Selon ses dires,
le pays, pourtant zone hors taxe, ne parvient pas a attirer les
investisseurs. Raison principale: l'instabilite due a la corruption qui
gangrene l'organe politique, jusqu'au niveau du gouvernement. Le dernier
en date s'est fait ejecter, puis remplacer, par la terre mere
Royaume-Uni. Dixit Wendy, le pays en est au stade d'apprentissage de la
democratie, car il ne vit de facon organisee que depuis 30 ans.

Detail amusant lorsqu'on parcoure les routes: sur cette ile qui doit
faire trente km de long a tout casser, on denombre pas moins de 150
lieux de culte. Ce grand nombre provient d'une part du fait que beaucoup
de courants religieux soient presents sur l'ile. Cette forte diversite.
nous l'avons observee depuis notre arrivee dans les Caraibes. Mais cela
provient aussi du fait qu'ici, des divergences apparaissent tres souvent
au sein d'une meme communaute: le groupe de "dissidents" decide alors de
claquer la porte et de monter sa propre communaute... qui a forcement
besoin d'une eglise! Leurs noms ne sont pas toujours modestes. Par
exemple: "Le tabernacle de la foi"...

L'interieur de l'ile ne presente pas d'interet particulier: c'est tres
desertique et plat. Le "centre ville" de Provo n'est pas tres charmant,
tout se fait en voiture: retirer du liquide au distribanque se fait par
un "drive-through"... Les jolies choses se trouvent sur les cotes:
lagons, cote decoupees, magnifiques plages de sable blanc avec une eau
cristaline... Mais ces plages sont souvent bordees d'hotels certes
luxueux, mais d'architecture bien trop imposante pour un litoral si plat.

L'ile vit du tourisme. Le public est a 99% anglo-saxon, et tres aise.
Toute la nourriture est importee car rien ne pousse sur l'ile.
Consequence: les prix dans les restaurants et les supermarches sont tres
eleves. Au dela de la nourriture, tout est cher... les plongees en
bouteilles aussi, reputees magnifiques, mais malheureusement bien trop
onereuses pour nous.

Autant dire que Providenciales ne nous laissera pas un souvenir
imperrissable! Le temps de faire quelque courses et un plein d'eau
desalinisee, nous mettons les voiles direction les Bahamas. En esperant
y decouvrir des endroit plus sauvages et plus interessants!

mardi 12 février 2013

De St Barth aux "Turcs et Caiques".

Imaginez une chaine de montagne comme celle des Alpes. Bien escarpee,
avec des sommets dans les 4000m. Imaginez qu'elle comporte un plateau,
d'une bonne centaine de km de circonference, situe quasiment au meme
niveau que le sommet. Ca ne se voit pas souvent, mais imaginons. Ajoutez
maintenant beacoup d'eau salee. Quasiment a ras-bord, pour qu'elle
couvre de 3 metres en moyenne le grand plateau, mais laisse depasser les
sommets de la chaine d'environ 30m. Eh bien... bienvenue a l'archipel
des Turcs et Caiques!

Passer en avion au dessus de l'archipel doit etre impressionnant, tant
l'eau sombre des abysses doit contraster avec le bleu turquoise du
gigantesque lagon de Caiques. Arriver par la mer n'est pas moins
spectaculaire. Sans apercevoir aucun signe de vie terrestre, la
profondeur passe en quelques encablures de "bip bip" (aucun echo au
sondeur) a 30m, puis 20, 15, 10 et 5m. Parallelement, l'eau passe
brusquement du bleu sombre au bleu turquoise. Une vrai sensation
d'atterissage en avion: sortez le train et les volets, on atterrit sur
le haut fond!

Ca passe. L'eau exceptionnellement transparente nous donne litteralement
l'impression de survoler le corail qui borde le banc de sable, a quatre
ou cinq metres sous la coque. Sachant que notre avion ne peut pas
vraiment choisir son altitude, on serre les fesses en esperant que le
jardinier ait bien taille les haies qui bordent la piste.

Un homme a l'avant, un homme a la barre (ou une femme en l'occurence).
On se parle via VHF car le vent souffle. Progresser sur le banc de
Caiques demande de naviguer a vue car la carte indique "Unsurveyed" sur
la majeure partie du banc. 10 milles, un dauphin et une grosse tortue
plus tard, nous mouillons dans 2m d'eau dans la baie de Sapodilla. Elle
se trouve au sud de l'ile la plus importante de Turcs et Caiques:
Providenciales, Provo pour les intimes.

La navigation depuis St Barth a ete assez variee. On a pu aerer toute la
garde robe: de "GV avec 1 ris et grand spi", "GV 2 ris et trinquette"
quand un anticyclone nous a gratifie d'un bon 35 noeuds et d'une mer
hachee avec des creux de 3 metres. Mais l'Olonnois a tenu bon, comme
d'habitude. On aura quand meme a reussi a deboulonner la bome du vis de
mulet alors que la GV etait afallee, et la bome bloquee par la balancine
et l'ecoute de GV... Et on aura casse le point de fixation de la
balancine en bout de bome (clairement sous-echantillonne!). Mais tout
ceci n'est que broutille :-)

Il est 17h heure locale. Apres 5 jours de navigation dans des zones pas
toujours simples, il est bon d'arriver. Une petite boite de "Confit de
foie de volaille au morilles" et un ptit verre de Saumur plus tard,
Marie commence sa nuit, pendant que je vous ecris. Je ne ferai pas de
vieux os non plus!

Allez, salut tout le monde. Nous on va voir si les plongees a Turcs et
Caiques sont dignes de leur reputation :-)

T.


Un joli grain, que l'on a surnomme "Shreck". Il nous passera directement dessus, suivant le schema classique du grain pluvieux qui expulse de l'air: survente de 10-15 noeuds a son approche (on abat!), grosse pluie, puis petole pendant 10min, avant que tout redevienne normal. D'ou la necessite de ... veiller au grain!

dimanche 10 février 2013

St Barth

Voila maitenant 3 jours que nous avons quitte l'ile aux millionnaires et
on n'a meme pas pris le temps de donner quelques nouvelles... Il faut
dire que le rythme de la vie en mer a repris ses droits, loin de la
civilisation et loin du blog. Mais, a presque 1h du matin heure locale
en ce samedi soir, je prend la plume pour vous conter un peu St Barth!

On est arrive au mouillage devant le port principal de l'ile (Gustavia)
dans la nuit de dimanche a lundi, en fin de week-end dernier. A la
lumiere de la lampe torche, on apercoit une foret de mats... petit coup
de stress, ou allons-nous bien pouvoir mouiller?! On se met finalement
un peu a l'ecart des autre bateaux, dans le canal des Saintes, entre un
super catamaran tout carbone et un super-yacht a 3 etages de pont...
l'Olonnois parait bien petit a cote de ces monstres!
Et des monstres, il y en a plein d'autres!! A quai dans le centre-ville,
c'est une dizaine d'autres super-yachts qui s'alignent, tous plus
rutilants les uns que les autres. La plupart battent pavillon americain
ou anglais. On voit les membres d'equipages qui s'agitent sur les ponts,
il faut nettoyer, nettoyer et encore nettoyer. On comprend pourquoi ils
sont si propres ces bateaux! On croise aussi pas mal d'equipiers en
ville, certains font les courses, d'autres s'occupent d'acheter des
brassees de fleurs fraiches pour egayer les interieurs... un autre monde!

St Barth est sous beaucoup d'aspects bien differente des autres iles des
petites Antilles. Une population presque exclusivement blanche, des
boutiques de luxe a chaque coin de rue, des restaurants chics qui
s'alignent le long du port, beaucoup d'anglais et d'americains qui
rivalisent d'elegance, quasiment pas de jeunes couples comme nous en
short et en tong... Meme les adolescents ici donnent l'impression
d'appartenir a un autre monde, les filles sont maquillees, boivent du
coca light et fument, les garcons portent des chemises, des chaussures
bateaux et des Rayban. Une ambiance bien particuliere!

Apres 2 premiers jours bien occupes entre sieste, formalites d'entree,
courses, faisage de bocaux de thon (apres notre peche miraculeuse de
dimanche dernier!), recharge de la cambuse en gaz et en eau et petite
balade autour du port, le troisieme jour a ete consacre a la decouverte
de l'ile... en quad, s'il-vous-plait! L'engin a ete loue pour la journee
et autant vous dire que les debuts a 8h du matin sur une route passante
ont ete un peu difficiles pour moi. Heureusement, on s'habitue vite et a
la fin de la journee, j'y avais meme pris gout!
L'ile est belle, vallonnee, couverte de foret et bordee de lagons
paradisiaques. Quelques tres belles villas cachees dans la verdure...
les riches ont bon gout, comme on dit!

Un sejour depaysant donc et une ile qui vaut le coup d'oeil, meme si
pour l'etat des finances mieux vaut ne pas trop s'attarder!

Pour l'heure, nous voila en route pour les Turcs et Caiques... ou
peut-etre finalement la Republique Dominicaine ou bien directement les
Bahamas... on verra avec la meteo de demain matin, car un gros coup de
vent est prevu dans la region!

Bon dimanche a vous tous!


Un vrai yacht de mechant de James Bond

A la decouverte de l'ile au guidon de notre quad 400cc

Vue depuis une des nombreuses belles villas

Libre comme l'air

En embuscade

Un cousin pirate de l'Olonnois

mardi 5 février 2013

Antigua - Saint Barth

Nous voici mouilles a Saint-Barthelemy, aussi connue sous le petit nom de Saint-Barth, une Communaute d'Outre-Mer francaise situee au Nord des Caraibes.

La navigation entre Antigua et Saint-Barth, une petite centaine de milles, fut des plus plaisantes. Plaisante tout d'abord de par la meteo favorable: 15-20 noeuds de vent portant, une mer peu agitee, et du soleil! Plaisante aussi car nous avons pu remplir le frigo de thon frais, trois beaux individus ayant decide de mordre sur nos lignes de traines. L'un d'eux etait salement amoche par des morsures lorsque nous l'avons remonte a bord. Il faut croire que quelque chose de plus gros, et qui aime le thon frais, rodait dans les parages! Enfin, journee plaisante car nous avons vu ... des baleines!: quatre belles betes d'une bonne quinzaine de metres de long. Alors que nous etions tous les deux sur le pont, nous voyons ces monstres (c'est l'effet ressenti) arriver sur tribord, perpendiculairement au bateau, en pleine route de collision! Nous coupons le pilote, prenons la barre et lofons pour passer dans leur sillage. Nous les revoyons ensuite 20m sur notre babord, pulverisant leur jets, nous montrant leurs nageoires dorsales, leur queues, et lorgnant le bateau, qui de dessous avec sa derive et son safran, doit ressembler a une congenere! Il va sans dire qu'en plus de l'admiration devant la taille de la bete, il y a un peu de stress car meme si l'Olonnois est un bateau costaud, il n'est jamais conseille d'entrer en collision avec cette enorme masse en mouvement. Un grand moment donc!

Pendant une bonne partie de la journee, nous avions suivi une route un peu plus loffee que la route directe, pour etre au largue (vent travers-arriere), ce qui donne plus d'appui dans les vagues, et permet d'aller vite. Sur la fin de la journee, le vent passant franchement en dessous des 15 noeuds, nous decidons d'envoyer le grand spi, et d'abattre en suivant la route directe vers Saint-Barth. On se dit que la combinaison spi et coucher de soleil est assez photogenique, d'ou une petite seance paparazzi a 360 degres.

Bonne semaine a tous!
T.





Y-a-t-il un pilote dans le bateau? Eh oui, Maverick barre a merveille sous spi, pour une consommation d'une dizaine de Watt seulement (derive relevee).

A babord, coucher de soleil sur les iles de St-Kitts et St-Eustatius

A l'avant tribord, l'Ocean Atlantique!

A tribord, monsieur le tangon.

l'Olonnois taille sa route au grand largue.

samedi 2 février 2013

Au sabotage!

Lors d'une inspection de routine des fonds, on a decouvert une piece de 10 Bani (acier plaque nickel), monnaie roumaine, sous le plancher de la cabine avant. Que le saboteur se denonce publiquement! le chatiment sera une privation de rhum Martiniquais pendant 10 jours...  

Ah et sinon, voici le site de l'hotel qui borde la baie dans laquelle nous nous trouvons (Carlisle Bay). On le trouvait superbe. En effet. NB: toute consultation de la page "tarifs" demande un coeur solide. 

Bonne fin de week-end tout le monde :-)
T.

vendredi 1 février 2013

Antigua, touristic and technical stop

We have now been anchored in Carlisle bay for 3 days. Beautiful and peaceful place!

L'olonnois at Carlisle bay, peaceful as I said!

 On Wednesday we went around the island using public transport, i.e. mini-vans stopping wherever, whenever, just make a sign to get-in and shout "bus stop" to get-off. We started with the highly recommended (in our French guide book) English harbour. A nice place indeed, built by the English navy between 1725 and 1746 and abandoned in 1889. The buildings have now been restored and are used as hotels, restaurants, pubs, museum, bakery... and even a yacht renting company and a sail-maker. There is a tranquillity feeling emerging from this place and one may spot easily the "English touch". The grass is perfectly cut and everything very well maintained. Huge difference with the small village in Carlisle bay where the houses are made of wood and encircled by a garden of old and rusted stuff. The most popular thing to keep in its garden seems to be old cars, rusted, missing wheels or other essential parts and then completely unusable. 

The most interesting restored building at English Harbour

After English Harbour, we headed towards St John's, the capital city of Antigua. Except a colourful fruit and vegetable market, St John's is really of no interest. Common stopover for cruise ships, the town is crowed with tourists and denatured by "Chinese shops", the same we've been seeing  since Spain, i.e. small shops selling any kind of goods of bad quality and at low prices. The highlight of St John's visit was the lunch we ate in a small local restaurant: Pork stew for Thomas and curried chicken for me, delicious! Loaded with fruits and vegetables mainly grown in the island, we headed back to the boat for a calm evening around a glass of "planteur" and a beautiful sunset.

Big contrasts between the local fisherman and the cruise ships at St John's
Working on the anchor of a cruise ship
 
Yesterday and today were a lot less entertaining. The maintenance list had grown quite a bit and it was time to take care of it. After two full days of work, the list is almost finished, I am actually quite proud of us!

Here is what we have achieved in the last 48 hours:
-  Check the rudder system, the reparation on the sector and the actuator of the auto-pilot.
- Find the leak on the bathroom sink. Unfortunately impossible to repair without changing the tap.
- Lubricate the stop-throttle of the engine.
- Change the defective door latch of the cupboard under the sink in the kitchen
- Install SOLAS light-reflective bands we bought in La Martinique so that l'Olonnois could be better seen at night.
- Change the ropes of the fenders and the ones used to hoist the dinghy above the skirt of the boat while sailing.
- Tidy up and clean the cockpit.
- Check mast and rigging.
- Dismantle the genoa-sheets blocking system and change the sheaves that were cracked and weaken.
-  Try to hoist the Yankee (one relatively small front-sail we have not been using yet) on the baby-stay and see if we can use it as a tack-sail bigger than the stay-sail.
- Install blockers on the spinnaker sheets so they wouldn't get stuck in the spinnaker boom while trying to take the sail down.
- Repair a hole in the floor of the dinghy.
- Inspect the mainsail boom and the fastening point to as mast as well as the fastening point of the sheet.
- Repair the multiple small holes in the stay-sail.
- Repair the blue cushion we use outside that is unstitched at several places.
- Lubricate the support system of the bed lights in the back cabin.
- Do the laundry (by hand!).
- Fix the rudder that is "pumping" in the waves making a very depleasant BANG-noise each time.Thomas has then (one more time!) spent several hours under water making holes with a hand-driven drill through the rudder and its support structure in order to avoid any movement between the 2 parts.
- Do the check-out in Jolly harbour together with one last grocery shopping before we leave
- Re-fasten the stopper of the genoa furler-line, which got slightly loose.

... quite a list as you can see! But l'Olonnois is now back in the best shape and we are ready to leave for the last island of the Caribbean that we are going to visit: the half french/half dutch island of St Martin. Departure is planned for tomorrow in the afternoon and we should be in St Martin at about the same time on Sunday.

Have a nice week-end everybody!