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samedi 5 mars 2016

Svalbard, la fin

Nous quittons Bjørnøya le 30 juillet et mettons le cap sur Tromsø.

Les conditions sont assez musclées et humides. Environ 25 noeuds de travers sur la plupart du parcours (270 milles). Celena passe très bien la mer, bien qu'elle soit courte et cassante. Le comportement du Boreal 44 est très sain. Nous maintenons une vitesse de 7 noeuds sans forcer, sous grand-voile arrisée et trinquette.

Vue la température, il va sans dire que la protection contre les embruns offerte par la grande casquette est indispensable (à moins d'être un sacré dur à cuire!). Le "dog-house" (cockpit fermé) est aussi génial, même si j'y ai toujours trop chaud (je suis le seul, certes...).

Deux points à améliorer à notre sens (Boréal, si vous nous lisez...): le plan de pont vers l'arrière du cockpit, et le circuit d'écoute de grand-voile. Le premier point est mineur: la grande barre a roue empiète sur l'espace autour des winches arrieres, et il est difficile de trouver une bonne position pour wincher la voile d'avant, tout en la regardant (et sans se prendre la barre dans les fesses). Le second point est majeur (à notre sens). Le circuit d'écoute de grand-voile est peut-être trop compliqué, et l'accastillage peut-être mal adapté,  mais en tous cas le résultat est qu'il est difficile de choquer en grand la grand voile, même quand elle est sous pression. Très bizarre sur un bateau de ce pedigree. A part ces deux points, ce bateau est vraiment génial.

L'aventure touche a sa fin. Nous apprecevons la terre le premier aout: Fugløya, au nord-est de Tromsø. Nous arrivons au petit matin dans la marina de Skattøra où nous désarmerons Celena pour l'hiver. Ce fut un fantastique voyage, avec un équipage du tonnerre.

Merci à Dave, Laura, Olena et surtout Eric, et à bientot pour de nouvelles aventures! 


Fugløya, l'île aux oiseaux. Terre!

jeudi 3 mars 2016

Lundi 27 juillet - 13:40

A l'abri dans Teltvika, cote ouest de Bjørnøya.

Nous voila au mouillage de Teltvika, juste au sud du cap Duner, sur la cote Ouest de Bjørnøya. On regarde le baromètre descendre et le vent monter. Bien qu'il soit d'Est, une petite houle rentre dans notre mouillage, ce qui le rend assez peu confortable. On tente de mouiller une ancre supplémentaire par l'arrière pour se mettre cul à la houle, mais le vent tourne beaucoup. Et lorsqu'il devient trop travers, nous chargeons trop notre ancre principale. Donc pas d'autre choix de que de rouler, rouler sous la pluie... 

Nous ne sommes pas les seuls à avoir visé ce mouillage.

La journée de Mardi se passe à l'ancre. Bricole et lecture pendant que la dépression passe. On fait une petite sortie à terre où nous découvrons Grytvika, de l'autre coté du Cap Duner (au Nord donc). Très jolie baie, probablement mieux protégée de la houle. Nous décidons d'aller y mouiller.

Mercredi, virée à terre où nous rencontrons foule sur Bjørnøya. Trois personnes. Deux ornithologues, et une membre de la station météo qui se trouve au Nord de l'île.

Les ornithologues attrapent les oiseaux sur les parois des falaises, depuis le haut des falaises, avec une perche terminée par un noeud coulant. Assez comique, et ca marche! Ils marquent les oiseaux, et leur font des prises de sang. Il va sans dire que la concentration en polluants y est significante, et ne fait qu'augmenter. Alarmant de voir à quelle point l'homme pollue.

La statisticienne qui travaille à la station météo nous confirme ce dont nous nous doutions: aucun météorologue ne se trouve dans la station. L'équipe sur place ne fait que répéter à la radio les prévisions reçues par satellite, et envoient tous les jours des ballons sonde dans l'atmosphère pour récolter des données qui seront analysées sur le continent. Il s'agit surtout pour la Norvège de marquer sa présence sur Bjørnøya.

Avant de repartir pour Tromsø, nous irons randonner dans l'interieur de Bjørnøya, et verrons le site du crash d'un avion postal en 1952. Assez "parlant" vu l'état de conservation de l'appareil...

Paysage type du nord de Bjørnøya. Le Sud (en arrière plan) est plus montagneux.

Plage idyllique près du Cap Duner. Vos prochaines vacances d'été?

Restes d'un avion postal qui s'est écrasé sur Bjørnøya en 1952.

mardi 1 mars 2016

Vendredi 24 juillet 09:40

La journée passée à Trygghamna nous aura permis de faire la connaissance de Guillaume et Murielle de S/Y Boréal (le Boréal 44 numéro 1), et de voir trois ours polaires, sur une île à quelques centaines de mettre du bateau.

Nous mettons le cap sur Longyearbyen où Olena doit prendre son avion. Le plan est qu'après l'avoir déposée, Éric, Marie et moi continuions de descendre la côte et traversions jusque Tromsø, sur la cote Nord de la Norvège, où S/Y Celena hivernera.

Malheureusement la météo que nous récupérons à Tromsø ne nous arrange pas. Elle indique un fort coup de vent d'Est dans trois jours. Cela signifie que si nous passons plus de temps sur Spitzbergen, nous pourrions y rester bloqués, et ne pas attraper notre avion à Tromsø à la fin du mois.

Nous décidons donc de mettre tout de suite le cap sur Bjørnøya, à mi-chemin entre Longyearbyen et Tromsø. Les 260 milles se passeront sans encombre. Nous verrons notre premier iceberg tabulaire, venu tout droit de la banquise, ainsi que quelques baleines.

samedi 27 février 2016

Mardi 22 juillet - 10:30

Hier, petite navigation sous spi pour nous rendre dans St Jonsfjorden (le fjord de St Jean), qui donne sur le Forlandsundet (detroit du Forland), toujours sur la cote ouest du Spitzbergen.

Mouillage sur le coté sud du fjord.

Les matinées sont généralement brumeuses, alors que les après-midi et les nuits (sic) sont ensoleillées. Nous partons pour une rando vers un sommet de 700m surplombant Charlesbreen (glacier). Quelques passages aériens, un peu de pierraille, mais des superbes perspectives sur St Jonsfjorden et les glaciers qui l'achèvent.


Météo parfaite pour une sieste.

Vue sur le St Jonsfjorden, avec Forlandsundet dans le fond.

Après la balade, nous quittons le mouillage a la voile.

35 noeuds nous cueuillent à la sortie du fjord. Céléna avance bien au près sous grand-voile arisée et trinquette. Vu les conditions, le mouillage que nous avions prévus pour la nuit n'est pas accessible. Nous devrons donc continuer notre route jusqu'à la baie de Trygghamna ("le port sûr"), que nous atteindrons au petit matin.

mercredi 3 février 2016

Lundi 20 juillet - 18:20

Nous quittons la baie de Lilliehøøksbreen à la voile en slalomant entre les glaçons.

Nous sommes lents et silencieux ce qui nous permet de bien mieux observer les oiseaux. Le vent tombe, et le courant devient défavorable. Nous allumons le moteur pour entrer dans la baie du 14 juillet (Fjortende julibukta).

Tandis que nous mouillons, une odeur de quiche aux poireaux/lardons chatouille les narines. Cet équipage est décidément bien inspiré...

Randonnée digestive le long de la moraine, constituée de gravats, de boue, de rivières. Impressionnante dynamique. Nous ne nous aventurons pas plus loin sans matériel de glace.

Attaqués par les sternes, nous regagnons notre mouillage dans 1.6m d'eau.


La baie du 14 juillet

Défilé de la collection glaçons été 2015, sur les bords de la baie.

lundi 1 février 2016

Dimanche 19 juillet - 08:20


Réveil matinal et rédaction d'un post de blog (qui ne vous parviendra jamais par manque de réseau). Nous sommes dans la baie sud de Signehamna, et tout est calme dans S/Y Celena, toute entourée de glaçons. La seule chose que l'on entende est le cliquetis des glaçons autour de nous qui donne l'impression de se trouver dans une coupe de Champagne.

C'est fichu comment un glaçon?

Pendant ce temps là l'équipe à terre veille au grain.

Nous partons en randonnée vers l'Ouest.

Paysages de bout du monde, très sauvage et austère. Nous tombons sur les restes de la station météo ''Nussbaum'', construite par l'occupant allemand pendant la seconde guerre mondiale. Elle sera découverte par un navire allié, qui sera ensuite coulé par un sous-marin allemand. Comme dans les films, avec quelques vrais morts en plus...

Les restes de la station météo allemande "Nussbaum"

Nous rentrons au bateau et préparons un risotto réparateur.

Il est 18h. Partir ou rester? Vue la météo, nous décidons partir explorer Lilliehøøkbreen. Ce sera le plus beau glacier qu'il nous sera donné de voir pendant ce voyage. Il s'étend sur 180 degrés autour du bateau, et vêle beaucoup en émettant des craquements sours. La coque alu titille bien la glace maintenant. C'est tout simplement génial. On monte à tour de rôle en tête de mat pour voir la glace de haut.

Bienvenue à Lillehøøkbreen.


Le barreur, concentré, mais heureux comme un gamin.

Coucou en bas!

Les courbes de Celena, vue d'en haut.

Celena dans la glace. Photo: Nunatak.

Celena dans la glace. Photo: Nunatak.

Il est 2h du matin. Nous apercevons Nunatak, un voilier acier breton qu'Eric et Olena avaient déja croisé plus tot. Nous passons la "soirée" bord à bord dans ce paysage fantastique. Tout le monde est heureux... sauf la réserve de whisky du capitaine qui aura passé un sale quart d'heure.

Celena et Nunatak

Reflets - Lilliehøøkbreen

jeudi 28 janvier 2016

Samedi 18 juillet - 12:00

En route pour Kongsbreen, au fond du Kongsfjorden, toujours dans la baie de Ny-Ålesund.

Nous nous approchons du Kongsbreen, en slalomant enre les glacons. Sans hate, car il y a tant de choses à observer. Plus tard, nous mettons le cap sur le Lilliehøøkfjorden, le bras Ouest du Krossfjorden. Il s’avérera être le plus beau glacier que nous ayons vu au Spitzberg (photos plus tard). Le bateau marche bien, au vent arrière, génois tangoné, dérive haute et NKE en mode vent apparent.

Nous remontons le Krossfjorden au moteur, face à 20-25 noeuds de vent. Mouillage dans une anse bien abritée, la baie Sud de Signehamna, dont l'entrée est parsemée d'une enfilade d'icebergs. Il nous faudra les tenir à l'oeil pour éviter de devoir passer l'hiver ici. Des baleines blanches (belugas) nous accueillent.


Rencontre dans le Krossfjorden

La couleur et la texture des icebergs sont fascinantes. Du poli mirroir digne de Celtinox :-)

lundi 25 janvier 2016

Vendredi 17 juillet - 16:00

En route pour Londres

Mouillage à Ny-London sur la partie Sud de Blomstrandøya. Randonnée sur l'île, 500m de dénivelé, nous recevons la visite d'un paisible renne sur le chemin. Au sommet, magnifique vue, au Nord, sur le Kongsfjord et la baie dans laquelle nous avons mouillé le 16 juillet, et au Sud sur Ny-Ålesund. Au retour, visite du skipper de Fredøya, un magnifique voilier en alu de 17m. Puis coupe de cheveux sur la jupe de Celena...

Restes d'une exploitation (avortée) de marbre à Ny-London.

Je vous avais dit que j'avais besoin d'une coupe de cheveux.

Marie "soaking in" the view.



dimanche 24 janvier 2016

Jeudi 16 juillet - 14:00

Blomstrand halvøya, au Nord de Ny-Ålesund. Camp de base pour ballades en kayak vers les glaciers.

 Blomstrand halvøya était une presqu'île du Kongsfjorden (une "demi-île" en norvégien), qui, avec le recul massif du glacier qui la rattachait à la terre, est devenue une île. 

Arrivés et mouillage hier en fin de journée vers Blomstrand. Le glacier vèle beaucoup générant ce que nous appelons des "tsunaminis". Magnifique soirée, sans vent. À 5h du matin, branle-bas. 35 noeuds de vent, l'ancre dérape. Nous la remontons avec peine car elle a accorché quelques kilos de kelp au passage. Nous mettons en route, cap sur Ny-Ålesund. Les réveils sont toniques en arctique.

Celena dans le port de Ny-Ålesund.
Nous sommes accueuills par un représentant du Sysselmann, qui en dehors de l'été vit à Rissa, et dont la femme tient une boutique que nous avions visitée avec Léa et Mathieu l'année derniere, 1700km plus au Sud... La Norvège est un petit pays. Preuve supplémentaire, je re-croise Sébastien, un Suisse qui maintenant travaille pour la compagnie qui gère Ny-Ålesund, mais que j'avais croisé en 2007, alors que je faisais des mesures de glace avec UNIS.

Nous croisons deux chercheurs Francais de Perpignan qui viennent d'atterrir. Ils étudient les sédiments qui descendent des glaciers, en font un bilan de masse, et déterminent leur influence sur la biologie marine. Ils nous apprennent un fait intéressant sur la fonte des glaciers: leur glissade est accélérée par la lubrification qu'assure les rivières sous-glacières.

Dave et Laura mettent sacs à terre. Une belle rencontre.

Les humains n'ont pas le droit de sortir des chemins tracés à Ny-Ålesund, pour préserver cette espéce d'oie protégée.

Le night-club de Ny-Ålesund. Au dessus du cercle polaire, un night-club est une maison aux rideaux fermés.

samedi 23 janvier 2016

Mercredi 15 juillet - 17:40


Après une première étape vers le Nord, nous profitons du vent du Nord pour revenir sur nos pas.

 Grosse journée à la voile. Deux ris et génois tangoné, nous dévalons la cote Ouest du Spitzbergen dans 20 à 30 noeuds de vent. Mer agitée, le Boréal fait des pointes à 9 noeuds.

Dave fait une jolie vidéo.

dimanche 17 janvier 2016

Mardi 14 juillet - 08:30

Magdalena

Le fjord de Magdalena, sur la cote Ouest du Spitzbergen. Visite du glacier depuis le bateau. Glace d'un bleu profond. Craquements et vêlage, on ne s'approche pas plus.On mouille dans l'Est de Gravneset. Petite ballade dans un bras du fjord jusqu'au glacier. On rend visite aux représentants du Sysselman (l'autorité sur Svalbard), Fredrik et Lasse. Ils sont en temps normal policier et biologiste en Norvège continentale. Leur travail ici se limite à quelques semaines à la haute saison.


Moraine près du fjord de Magdalena.
Comité de bienvenue (avec de sacrés abdos), à Virgohamna.

Départ ce matin vers Virgohamna, ancien poste de baleiniers, et point de départ d'expéditions en ballon vers le Pôle. Nous mouillons entre une petite île et la côte. Au moment où nous finissons notre repas, nous apercevons un ours polaire à 100m de notre position sur la petite île.

Mon piège à humain a-t-il fonctionné aujourd'hui?

Il monte sur le toit de la petite cabane présente sur l'île, fouille le sol à la recherche d'oeufs d'oiseaux, s'assoie sur un rocher, baille, et reprend son chemin. Il se met à l'eau. On sent une certaine agitation à bord. Va-t-il venir vers nous? Il traverse le petit passage dans lequel nous sommes mouillés, touche terre, s'ébroue, se roule sur une plaque de neige, et continue son chemin sans nous accorder la moindre attention. Un moment que l'équipage n'est pas prêt d'oublier.

Nous mettons en route pour Sallyhamna, près de Birgerbukta. Croisons une dizaine de bergy bits (gros glacons) sur le chemin. Nous sommes à preque 80 degrés Nord et la précision des cartes marines laisse à désirer.

La baie dans laquelle nous mouillons est superbe. Petite ballade à terre pour admirer la vue.

Sallyhamna, et S/Y Celena.
Réserves de kérosène, en cas de besoin pour les hélicoptères de "Search And Rescue".
Barbecue à 79 degrés et 49 minutes Nord. Record à battre.

vendredi 15 janvier 2016

Lundi 13 juillet - 06:20

Colonie de morses à Poolepynten

Arrêt à Poolepynten, sur l'ile du Prins Karl Forland. Nous avions senti la colonie de morse alors qu'elle était au moins un mille dans notre Nord. Arrivé à terre, le spectacle est tout bonnement hilarant, du son et lumière. La vie de morse est faite de choses simples: dormir, manger des coquillages, dormir, roter, se retourner, dormir, éternuer (nb: le morse n'a pas de mouchoirs), faire quelques mètres sur la plage, s'affaler de fatigue les défenses dans le sable, se reposer avant reprendre son chemin sur quelques metres. Ces grosses bébêtes font presque pitié lorsqu'elles doivent se déplacer à terre, tant leur poids (principalement de la graisse) est un handicap. En revanche, leur nage est gracieuse, en comparaison.

Attention tout le monde, je veux sortir.

Cela en fait bouger certains. Mais pas tous (on ne vise personne, les ronfleurs à l'ivoire en l'air).

lundi 11 janvier 2016

Dimanche 12 juillet - 19:30

Trygghamna. Celena à peine visible entre la petite île et la cote. Glacier "sec" (sans neige), donc sûr.

"L'idée est la force, sa réalisation un parcours d'endurance. Des traversées de longues périodes de gestation, j'ai appris qu'il ne fallait jamais rester inactif: lire, écouter, se documenter, sortir toutes les antennes pour capter ce qui peut enrichir l'idée originale, l'embellir, trouver les mots justes pour rendre l'essentiel compréhensible par tous. Ainsi mes projets ont mûri, ils ont franchi les obstacles jusqu'à atteindre une masse critique, ce moment où comme par magie les freins se libèrent. En avant!"
Jean-Louis Étienne, Persévérer

C'est avec cette citation de Jean-Louis Étienne que nous inaugurons la section Svalbard du blog! Bonne lecture.



Dimanche 12 juillet 2015, 19:30

Arrivée à Longyearbyen à environ 21h30 hier soir. Super accueil à bord de Celena, ancrée juste à cote d'un sister-ship, le premier Boreal 44, dont le nom est "Boreal", et qui est aussi en route vers le Nord.

Grand luxe à bord: place pour 6 (en plus du carré), isolation, grand coin navigation au niveau du pont, mais à l'intérieur, eau chaude, et chauffage (qui fait des siennes, certes).

Apres un bon diner où nous faisons la connaissance de David et Laura (de Turku) et d'Olena, la femme d'Eric, nous mettons directement le cap sur Trygghamna (voir photo ci-dessus), un fjord se situant sur le Nord de l'Isfjorden. Arrivée dans la nuit de samedi à dimanche, vers 5h. Belle entrée en matière.

A partir de ce jour, notre rythme, dans ce pays où le soleil ne se couche jamais, sera très décalé, avec des soirées/nuits longues, et des grasses matinées jusque 10-11h. Tout cela me pousse à systématiquement renseigner l'heure, en plus de la date, dans mon journal. 

Ce matin (12:00), une fois tout le monde réveillé, nourri, et caféiné, nous débarquons en annexe dans Trygghamna et gravissons les bords du fjord. Vue magnifique sur le glacier-falaise, qui tombe sur environ 30m dans le fjord. Découvertes pour nous qui ne sommes pas familiers des glaciers: rivière creusant ses méandres dans le glacier, moraines boueuses, et glacier sec (c'est à dire sans couverture neigeuse), ce qui le rend praticable sans les dangers liés aux crevasses.

Nous avons un fusil Remington avec nous, pour la protection contre les ours polaires. Bien que nous en ayons vu un de très près (bande-annonce des prochains articles), les seules cartouches tirées pendant le voyage furent pour l’entraînement de l'équipage. La faune que nous verrons aujourd'hui sera bien moins menaçante: phoques, baleines, macareux, guillemots noirs, canards sauvages et sternes arctiques.

Nous voila en route pour Poolepynten, où se trouverait une colonie de morses. Cela se trouve dans le Forlandsundet, un passage de 45 milles de long qui sépare Spitzbergen du Prins Karl forland. Vent faible dans le pif, Celena avance à 6 nœuds au moteur dans le brouillard...