vendredi 20 mai 2022

Le village de Kûngmit

29 juillet

Avant de quitter le mouillage de Tasilaq, nous remplissons jerrycans et vaches à eau dans la petite rivière qui avoisine le mouillage. Environ 70L par voyage. L’eau est extrêmement claire. Il est plus conseillé de recueillir l’eau dans les rivières que dans les villages.

Nous levons l’ancre et partons pour le village de Kûngmit. 

Changement radical par rapport aux autres villages que nous avons visités jusqu’ici. Moins d’ordures dans les rues (reste la traditionelle décharge), maisons mieux entretenues, quai en bon état.

Reste que les rares inuits à nous adresser la parole sont bien alcoolisés. Ils nous demandent d’où nous venons, et question déroutante pour nous: pourquoi sommes-nous là, qui y a-t-il de si intéressant à voir?

Nous rentrons au bateau avec un sentiment un peu partagé concernant notre impact sur ces communautés. Il y a un gouffre entre l’ancienne génération et nous, et nous leur rappelons peut-être le colonisateur danois. Quant à la nouvelle génération, ne représentons nous pas pour elle la tentation, la richesse, les envies de quitter le pays? 

D’autant plus que, sauf rares exceptions (Mat à Kulusuk, par exemple), le tourisme ne fait pas vraiment vivre les locaux. Ne sommes nous simplement pas une nuisance?


 

Des enfants qui tendent un piège

Quelqu'un se fera-t-il piéger...

Portée de chiots

Le cimetière de Kûngmit, aux abords du village

Les trampolines sont arrivés jusqu'ici!

Couleurs


Nous quittons Kûngmit, et remontons le bras Ikâsak vers le fjord du Tuno, plus à l’Est. Lors de notre slalom entre les glaces, et dans le courrant, passage chaud: nous passons entre une plaque dérivante et un growler. Je suis à la barre et mets les gaz. Le growler vient s’écraser sur la plaque quelques mètres derrière notre tableau arrière. L’énorme fracas nous fait penser qu’il valait mieux ne pas être entre les deux, même avec une coque alu…

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