Les conditions sont assez musclées et humides. Environ 25 noeuds de travers sur la plupart du parcours (270 milles). Celena passe très bien la mer, bien qu'elle soit courte et cassante. Le comportement du Boreal 44 est très sain. Nous maintenons une vitesse de 7 noeuds sans forcer, sous grand-voile arrisée et trinquette.
Vue la température, il va sans dire que la protection contre les embruns offerte par la grande casquette est indispensable (à moins d'être un sacré dur à cuire!). Le "dog-house" (cockpit fermé) est aussi génial, même si j'y ai toujours trop chaud (je suis le seul, certes...).
Deux points à améliorer à notre sens (Boréal, si vous nous lisez...): le plan de pont vers l'arrière du cockpit, et le circuit d'écoute de grand-voile. Le premier point est mineur: la grande barre a roue empiète sur l'espace autour des winches arrieres, et il est difficile de trouver une bonne position pour wincher la voile d'avant, tout en la regardant (et sans se prendre la barre dans les fesses). Le second point est majeur (à notre sens). Le circuit d'écoute de grand-voile est peut-être trop compliqué, et l'accastillage peut-être mal adapté, mais en tous cas le résultat est qu'il est difficile de choquer en grand la grand voile, même quand elle est sous pression. Très bizarre sur un bateau de ce pedigree. A part ces deux points, ce bateau est vraiment génial.
L'aventure touche a sa fin. Nous apprecevons la terre le premier aout: Fugløya, au nord-est de Tromsø. Nous arrivons au petit matin dans la marina de Skattøra où nous désarmerons Celena pour l'hiver. Ce fut un fantastique voyage, avec un équipage du tonnerre.
Merci à Dave, Laura, Olena et surtout Eric, et à bientot pour de nouvelles aventures!
Fugløya, l'île aux oiseaux. Terre! |