mardi 17 mai 2022

Johan Petersen et ses petits bras

 La journée du 25 juillet se passe au mouillage dans la brume et la bruine.

Eric et Olena on the rocks

Héliport
 

Le 26 juillet, on se lève tot pour embouquer à marée haute un étroit passage entre Tinitequilaaq et le Sermilik. 1.4m sous la coque, tout au plus (quillards, s'abstenir). Un poil chaud mais ca passe.

Nous redescendons le Sermilik sous le soleil, en direction du fjord Johan Petersen (voir carte sur article précédent). Les icebergs font plusieurs centaines de metres de long, et plusieurs dizaines de metres de haut.

Remontons le Johan Petersen. On se faufile entre les icebergs et les growlers jusqu’à environ 5 milles du fond du fjord. Magnifique journée, soleil et pas un souffle de vent. Ballade en tête de mat pour inspecter les environs: aucune végétation, aucun animal, juste du caillou rose et gris, de l’eau et de la glace. 

Nous faisons une pause au pied du glacier Brückner (Brückner Gletscher, voir carte). L’ensemble des glaciers qui forment le fond du fjord culmine à 800m et vèle sur environ 1km de large. On entend très souvent de puissantes déflagrations dues à la fracture de la glace. Monumental. Les glaciers que nous avions vus à  Svalbard paraissent minuscules. Et dire que les glaciers d'Antartique sont encore plus grands!

 


C'est vous qui avez l'esprit mal tourné


Gabier de misaine

De l'intérêt d'observer de haut. Ce genre d'excroissance sous marine n'est pas visible depuis le pont. Donc guidage depuis le nid de pie obligatoire.

Arrivée sur les glaciers

 


Nous redescendons le fjord Johan Petersen et embouquons un petit bras qui donne sur le Stoklund (voir carte). C'est un petit fjord qui parait très protégé et calme, sans trop de glace, avec de multiples bras qui s’étendent vers le Nord. 

Pour regagner le Sermilik (le grand fjort Nord-Sud) depuis le Stoklund mais sans repasser par le Johan Petersen fjord, nous prenons un raccourci. Le passage est scabreux, beaucoup de glace, au moins 3/10 de surface d'eau couverte, ce qui est très limite. Il y de plus très peu de fond, et la cartographie particulièrement imprécise en ce qui concerne la bathymétrie (en revanche, la position des cotes est plutot précise, pour une fois). On y arrive après avoir changé 3 fois de stratégie.

Nous retraversons le Sermilik et mouillons dans une jolie baie au Sud de Tiniteqilâq. Comme observé plusieurs fois auparavant, les sorties de rivières charient des sédiments, ce qui donne une bathymétrie comme indiquée sur le croquis ci dessous. Disons qu'une approche dans l'axe de la rivière est déconseillée!

 

Bathymétrie "typique" à l'embouchure des rivières chariant des sédiments. Le gradient de profondeur est extrêmement violent dans l'axe de la rivière (de 40m à 1m en quelques longueurs de bateau), et plus doux sur les cotés.

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